Plan synthétique:
I. De Gaulle le refus de la défaite:
a°) Appel du 18 juin 1940, de Londres, pour continuer la guerre. Pétain signera l'armistice le 22 juin 1940, aux conditions très dures (France coupée en 2) des allemands.
b°) L'espoir vient d'Afrique, avec le ralliement à De Gaulle, du Tchad, du Gabon et du Cameroun, en août 1940, qui donne à la France Libre, un territoire et une certaine légitimité. Car à cette époque, les Forces Françaises Libres (FFL) n'ont que 7 000 volontaires, chiffre très faibles.
c°) Les premières victoires militaires. Le général Leclerc, à la tête d'une troupe de FFL, prendra le fort de Koufra aux italiens, en Libye, en mars 1941.
Plus tard, en 1943, après le débarquement en Sicile des forces alliées, un corps expéditionnaire français en Italie participera, aux côtés des alliés, à la lutte contre les allemands. Et la 2eme Division Blindée de Leclerc libèrera Paris, en août 1944.
Conclusion: l'action de De Gaulle permettra à la France d'être dans le camp des vainqueurs, après la défaite allemande et le pays sera encore considéré comme une grande puissance malgré sa défaite humiliante de juin 1940.
II.La Résistance intérieure.
a°) Des débuts difficiles, car le Maréchal Pétain est très respecté par les français et ces derniers croient en lui pour protéger la France de l'occupant allemand.
b°) L'entrée des communistes en résistance, en juin 1941. Hitler, rompt le pacte germano-soviétique et attaqua l'URSS, le 22 juin 1941, ce qui provoque l'entrée en résistance des communistes français.
c°) L'unification de la Résistance intérieure. Jean Moulin, l'envoyé du général De Gaulle, va unifier la résistance française alors divisée. L'action de Moulin débouchera sur la constitution du Conseil National de la Résistance (CNR), qui s'opposera au gouvernement de Vichy en 1943.
d°) Le Service de Travail Obligatoire (STO) et l'explosion des maquis. Les jeunes français ne veulent pas partir en Allemagne pour travailler et rejoignent massivement les maquis, à partir de 1943.
e°) La résistance intérieure organise l'insurrection de Paris, en août 1944, qui sera un succès grâce à l'intervention finale de la 2eme Division Blindée du général Leclerc. A Paris, résistance intérieure et Forces Françaises Libres se rejoindront dans la capitale. Tout un symbole.
Plan détaillé:
I.De Gaulle, le refus de la défaite.
a°) L'appel du 18 juin 1940.
Le 10 mai 1940, les allemands attaquent dans les Ardennes, avec leurs divisions blindées, soutenues par leur aviation, et submergent les défenses françaises. La "guerre éclair" ou Blitzkrieg, conjuguaison du char et de l'avion, avait vaincu l'immobile armée française, qui n'avait pas voulu se réformer, malgré les prévisions d'un De Gaulle, qui dans son livre, "Vers l'armée de métier", en 1934, avait prévu le rôle prééminent du char et des divisions blindées, dans la guerre moderne.
Le nouveau gouvernement Pétain, défaitiste, veut signer un Armistice (= arrêt des combats) avec l'ennemi, ce qui sera fait le 22 juin 1940, livrant une moitié de la France aux allemands,
et laissant 1,6 millions de prisonniers français dans le Reich.
Le général De Gaulle,
quelques jours avant, sentant que ce gouvernement ne voulait plus combattre, s'était exilé à Londres, où le Premier Ministre, Winston Churchill, lui fit bon accueil. Le 18 juin 1940, à la Radio anglaise, le général lance son célèbre appel,
qui incitait les français à le rejoindre, à Londres, pour continuer le combat contre les allemands.
b°) Le ralliement des colonies africaines.
Peu de français entendront cet appel, à la radio, et le général de Gaulle se retrouvera bien seul, à Londres, avec seulement un peu plus de 7 000 volontaires. Des 123 000 soldats français évacués en Grande-Bretagne, de la poche de Dunkerque, presque tous décideront de rentrer en France et d'ignorer De Gaulle.
Mais en Afrique Equatoriale Française (AEF), des colonies, dont le Tchad, le Gabon et le Cameroun, vont se rallier à la résistance gaulliste, par le biais du gouverneur du Tchad, Felix Eboué. Ce ralliement de certaines colonies africaines, va donner un territoire aux Forces Françaises Libres, dont le symbole sera la Croix de Lorraine.
D'autres colonies, moins importantes, vont aussi rejoindre les FFL, comme les Nouvelles-Hébrides ou la Nouvelle-Caléonie.
c°) L'échec face à Dakar.
Mais De Gaulle va connaître un cinglant échec, face à Dakar, capitale de la colonie du Sénégal. En effet, les 23 et 25 septembre 1940, des forces anglo-gaullistes essayèrent de débarquer à Dakar, tenu par les forces vichystes. Le gouverneur Boisson, refusa de se rallier à De Gaulle et repoussa le débarquement ! Cette défaite militaire démontra que le général français ne faisait pas encore l'unanimité parmi les militaires de son pays.
d°) Le retour des victoires militaires.
Si les Forces Françaises Libres ne sont pas nombreuses, il n'en reste pas moins que le général De Gaulle tient à ce que des Français Libres combattent aux côtés des alliés. Une troupe gaulliste, menée par le général Leclerc, apportera une première victoire contre les italiens, dans le désert de Libye, à Koufra, début mars 1941.
Les Forces Françaises Libres vont aussi participer, avec des unités anglaises, à la reconquête de la Syrie,tenue par des forces vichystes.
Toujours en Afrique, cet été 1942, la 1re Brigade Française Libre s'illustrera en Libye, en tenant tête à l'Afrika Korps, de Rommel, puis participera aux deux batailles d'El Alamein, qui seront des grandes défaites pour les allemands.
Enfin, avec le débarquement allié en Afrique du Nord, en novembre 1942, les Français Libres pourront recréer de grandes unités militaires comme le Corps Expéditionnaire Français en Italie, qui s'illustrera en prenant le Monte Cassino et la 2eme Division Blindée, qui libérera Paris.
II.La Résistance intérieure.
a°) Des débuts difficiles.
L'armistice du 22 juin 1940 ayant été décidé par un homme très populaire, le Maréchal Pétain, la grande majorité de la population française accepta la défaite sous couvert de l'aura du Maréchal. Certains, très isolés, décidèrent de résister, comme Henri Frenay et son mouvement Combat, premier mouvement de la résistance intérieure, créé dès l'été 1940. Au début, ils se contentent de distribuer des tracts et de faire quelques actes de sabotage.
b°) L'invasion de l'URSS, l'entrée en résistance des communistes.
Le pacte germano-soviétique d'août 1939, qui fit d'Hitler et de Staline des alliés, anesthésia le Parti Communiste Français, qui attendit l'invasion de l'URSS par les nazis, le 22 juin 1941, pour entrer en résistance contre l'occupant allemand. Et dès le 23 août 1941, Pierre Georges, le futur colonel Fabien, militant communiste, tue un soldat allemand, sur le quai du métro Barbès, à Paris.
c°) Jean Moulin et l'unification de la Résistance.
Le général de Gaulle, à Londres, a besoin d'unifier la résistance en France, pour que celle-ci le reconnaisse comme chef légitime de la France Libre. Il envoie alors Jean Moulin,
dans l'hexagone, pour fédérer les mouvements de résistance sous l'autorité du général. En Mai 1943, il crée le Conseil National de la Résistance, dont il prend la tête, réunissant toutes les organisations résistantes françaises. Il sera arrêté peu après par la Gestapo, et il mourra des suites des mauvais traitements qu'il subira de la part de ses tortionnaires allemands.
d°) Le STO et le développement des maquis.
En 1943, Pierre Laval, chef du gouvernement de Vichy, introduit le Service du Travail Obligatoire, en Allemagne, pour les jeunes français, obligés de partir travailler dans le Reich.
Cette mesure provoque un départ massif des jeunes vers les maquis, pour éviter de partir pour l'Allemagne.
Dans les zones montagneuses, comme dans les Alpes, des maquis importants, comme celui des Glières ou du Vercors, mèneront des attaques contre les convois allemands et seront durement réprimés par ces derniers, en 1944, qui lanceront de véritables offensives militaires contre ces maquisards.
e°) Les cheminots français dans la Résistance.
Certaines professions, dans des secteurs stratégiques, se sont particulièrement illustrés par des actes de résistance. Ce fut le cas des cheminots, qui multiplièrent les actes de sabotage des voies ferrées, pour gêner les déplacements de l'occupant allemand.
f°) Le rôle des résistants dans le débarquement en Normandie.
Alors que les alliés anglo-saxons préparaient le débarquement en Normandie, pour le 6 juin 1944, prélude à la libération de la France, les résistants français vont être utilisés pour le renseignement et pour saboter les lignes téléphoniques, les ponts, les voies ferrées, pour gêner la contre-offensive allemande, après le débarquement. René Clément a narré cette résistance dans La Bataille du Rail, un documentaire filmé, en 1946.
g°) Paris brûle-t-il ?
Le 19 août 1944, la résistance parisienne organise une insurrection contre l'occupant allemand, sous le commandement d'Henri Rol-Tanguy , un communiste et de Jacques Chaban-Delmas, un gaulliste. Les résistants français tiendront durant une semaine, contre l'armée allemande cantonnée à Paris, avant d'être secourue par la 2eme Division Blindée du général Leclerc. Hitler avait donné l'ordre de détruire la capitale française, mais le général allemand von Choltitz, commandant des forces allemandes à Paris, refusa d'exécuter cet ordre !
Paris fut donc libéré le 25 août 1944.
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