Pour approfondir le sujet, voici une bibliographie sommaire.
I. L'Axe: en difficulté en Méditerranée, vainqueur dans les Balkans.
1°) L'effondrement italien en Afrique du Nord.
a°) L'offensive anglaise contre la Libye.
Dès décembre 1940, les troupes du général O'Connor, basées en Egypte avaient lancé l'Opération Compass, une offensive contre la 10e armée italienne du Maréchal Graziani. Numériquement supérieures, les troupes transalpines, peu mobiles, sous-équipées, furent emportées par la célérité (= vitesse) des chars du 7e Royal Tank Regiment. En deux mois, les britanniques écrasèrent les troupes italiennes, firent 130 000 prisonniers, et menacèrent de boutter hors d'Afrique les troupes de Mussolini qui furent sauvées par une décision malheureuse de Churchill. En effet, le premier ministre britannique décida d'arrêter l'offensive, en février, pour envoyer un corps expéditionnaire en Grèce. Les anglais rateront donc une occasion unique, en Afrique du Nord, tout en échouant, comme nous le verront, à maintenir une résistance alliée en Grèce. En voulant courir deux lièvres à la fois, Churchill n'en a attrappé aucun !
b°) Victoire alliée en Afrique Orientale.
Le 19 janvier, les britanniques et les français libres lancent une offensive contre l'Afrique Orientale Italienne.
Parties du Soudan et du Kenya, les forces alliées affrontent les 90 000 hommes sous-équipées du duc d'Aoste,
Le 26 février, Mogadiscio, capitale de la Somalie italienne est prise, le 5 mai, Addis-Abeba, capitale de l'Ethiopie tombera. L'Empire italien s'effondre.
c°) La prise de Koufra, première victoire de la France Libre.
Après l'échec du débarquement à Dakar, le colonel Leclerc, dès le 26 janvier 1941, part du Tchad, avec ses maigres troupes, environ 350 hommes, et réussit l'exploit, après des centaines de kilomètres dans le désert, de prendre le fort italien de Koufra, dans le sud de la Libye.
(source: Chemin de mémoire)
Cette victoire donne lieu au serment de Koufra, par lequel Leclerc et ses hommes se jurent de ne pas déposer les armes tant que le drapeau français ne flottera pas sur la cathédrale de Strasbourg.
Le 10 avril, le général Catroux, se rallie à la France Libre, qui commence à avoir une réalité, au niveau international, puisque les gouvernements belge, polonais et tchèque, en exil, la reconnaissent, le 24 octobre.
d°) La bataille du Cap Matapan et la fin du Bismarck: l'Angleterre confirme sa supériorité navale.
# La Royal Navy contrôle la Méditerranée.
A ces victoires terrestres, les britanniques vont y ajouter une victoire sur mer. Le 29 mars, au large de la Grèce, près du cap Matapan.
En effet, l'amiral Cunningham, avec le porte-avions Formidable et 3 cuirassés, va couler, grâce à la technologie du radar qui permettait aux anglais d'y voir la nuit, 3 croiseurs lourds et deux destroyers italiens. Victoire totale de la Royal Navy sur Supermarina. Après cette défaite, les italiens ne défieront jamais plus la marine de guerre britannique.
# Coulez le Bismarck !
Le 19 mai 1941, le joyau de la Kriegsmarine, le cuirassé Bismarck, escorté par les croiseurs lourds Prinz Eugen et Admiral Hipper, appareille pour l'Atlantique, via la mer du Nord, dans le but de faire peser sur la marine britannique, de guerre ou marchande, une menace constante.
Le 24 mai, les cuirassés Hood et Prince Of Wales, barrent la route aux navires allemands, action qui sera fatale au Hood, fleuron de la Royal Navy, pulvérisé par les canons de 360 mm du géant teuton.
Les anglais mobilisèrent alors leur flotte pour traquer le bateau allemand. Le 26 mai, des Swordfish du porte-avions Ark Royal, touchent, par deux fois, le géant des mers, bloquant son gouvernail. Indirigeable, les cuirassés anglais Rodney et King George V vont achever le navire allemand, le lendemain. La fin du Bismarck avait démontré la grande vulnérabilité des navires de surface face aux avions et consacra la supériorité du porte-avions. Après la fin du cuirassé allemand, les navires de surface de la Kriegsmarine évitèrent de sortir en pleine mer.
e°) Victoires anglaises en Irak et en Syrie.
# L'Irak pro-Axe de Rachid Ali.
En Irak, au début 1941, un nouveau gouvernement dirigé par le germanophile Rachid Ali, veut se détacher de la tutelle anglaise. Le 18 avril 1941, Churchill envoie des troupes débarquer à Bassorah, un port important pour le ravitaillement anglais dans la région. Les anglais vont attaquer les troupes irakiennes, qui, malgré une aide allemande par la Syrie vichyste, vont s'effondrer. Le 1er juin, un armistice est signé, et un gouvernement pro-britannique siègea de nouveau, à Bagdad.
# Affrontement anglo-vichyste en Syrie.
L'influence allemande sur le gouvernement de Vichy, qui s'était traduite par des accords permettant à des avions allemands d'aider les rebelles irakiens, inquiète Londres. Aussi, le 10 juin, des forces anglo-gaullistes envahissent le Liban et la Syrie. Pour la première fois de la guerre, français libres et vichystes du général Dentz, vont s'affronter au Levant, féroce lutte qui tournera en faveur des alliés, puisque les combats cesseront le 12 juillet. Un armistice entre vichystes et anglais sera signé à Saint-Jean d'Acre, le 14 juillet, mettant en fureur le général de Gaulle puisque ce dernier fut écarté de ces négociations, illustrant la faiblesse de la France Libre. L'affront anglais sera réparé avec les accords Lyttelton-De Gaulle, le 24 juillet, permettant à la France Libre de retrouver ses prérogatives au Levant.
f°) Vichy proche de la co-belligérance: l'échec des Protocoles de Paris.
Les affaires d'Irak et de Syrie ont failli provoquer une entrée en guerre de la France vichyste. En effet, l'amiral Darlan, persuadé de la supériorité allemande et partisan d'une vraie politique de collaboration avec les teutons, était allé visiter Hitler, à Berchtesgaden, le 11 et 12 mai.
La rencontre, qui se rapprocha d'un dialogue de sourds, le Führer ne voulant faire aucune concessions et demandant une collaboration à sens unique, déboucha, malgré tout, sur la signature des Protocoles de Paris, entre Darlan et Otto Abetz, ambassadeur allemand en France, qui se traduisait par une collaboration militaire franco-allemande au Levant.
Mais devant la résistance farouche de Maxime Weygand, commandant en chef des forces en Afrique du Nord, maréchaliste, germanophobe et et partisan d'une stricte neutralité, les Protocoles n'entreront pas en vigueur. Les allemands feront payer cet échec au français, en le faisant évincer de sa fonction, en novembre 1941.
2°) La réaction allemande en Méditerranée.
Hitler considérait que le front méditerranéen était secondaire et il était tendu vers son objectif à l'Est.
La mauvaise volonté espagnole se traduira par l'ajournement de l'Opération Félix, contre Gibraltar, le 10 janvier 1941, preuve que le Führer s'éloignait du théâtre Sud. Mais l'effondrement italien face aux anglais, le poussa à réagir en signant sa directive n°22, le 11 janvier, qui allouait aux italiens des renforts allemands.
a°) Les avions allemands en Sicile.
Le 10eFliegerKorps du général Giessler, composé de 350 avions, était venu se positionner en Sicile, en décembre 1940, pour venir en aide aux troupes italiennes, en difficulté. Dès le 10 janvier 1941, 60 bombardiers He-111 et Ju-87 Stukas, attaquent le porte-avions Illustrous, qui, touché, réussira à se réfugier à Alexandrie. Le HMS Southampton, lui, sera coulé. Le bilan des pertes pour la Royal Navy sera très sévère, durant ces mois de janvier-février 1941, avec 15 navires coulés et 7 autres endommagés.
Mais cette présence aérienne allemande ne fera pas long feu, puis le Corps Aérien teuton repartira, en juin, vers l'Est, pour participer à l'invasion de l'URSS.
En novembre 41, la IIeLuftflotte reprendra ses bases dans l'île italienne, mettant une forte pression sur l'île maltaise.
b°) L'Afrika Korps de Rommel.
En février 1941, la 5e division légère et la 15ePanzer, noyau de l'Afrika Korps, débarquent en Libye, commandées par le général Rommel.
A l'origine, l'OKW avait ordonné au chef de l'AK d'éviter l'effondrement italien, mais de ne pas entreprendre des opérations offensives. Mais le tempérament du fougueux général ne pouvait s'accorder avec une posture défensive. Le 24 mars, à la surprise générale, Rommel part à l'attaque, et, en une semaine, va reprendre toute la Cyrénaïque aux anglais. Seul Tobrouk, port-forteresse, lui résistera, défendu par la 9e division australienne. La cité libyenne, encerclée, ravitaillée par la mer, tiendra 8 mois.
c°) Les U-Boot attaquent en Méditerranée.
Le 13 novembre 1941, l'U-81 torpilla et coula le porte-avions Ark Royal, qui venait de ravitailler Malte de 37 Hurricane.
Le 25 novembre, le cuirassé Barham est frappé à son tour au large des côtes africaines, torpillé par l'U-331.
d°) Malte, porte-avions britannique dans une mer italienne.
# Un chaînon vital en Méditerranée.
L'île de Malte, entre la Sicile et la Tunisie, aux mains des britanniques, ponctionnait un tribut énorme sur le ravitaillement italien à destination de la Libye. De plus, l'île est une étape importante entre Gibraltar et Alexandrie, pour la Royal Navy.
Alors que l'action du 10e corps aérien allemand, en Sicile, avait permis de rétablir un ravitaillement correct de la Libye, au début de l'année, son départ vers le front de l'Est allait s'avérer catastrophique. En mai, seuls 2 cargos italiens avaient pu atteindre Tripoli, pénalisant lourdement la capacité d'action des troupes de l'Axe en Libye, face aux anglais.
Le 25 mai, le sous-marin Upholder envoya par le fond le transport de troupes italien, Conte Rosso, faisant 1300 victimes.
Le 21 octobre, la force K, composée de croiseurs légers et de destroyers, renforce l'île. Et deux semaines plus tard, le 8 novembre, elle détruit tout un convoi de l'Axe, en route pour la Libye, en envoyant 39 000 tonnes par le fond !!
En novembre 1941, les avions, sous-marins et bateaux britanniques couleront 63 % du tonnage de l'Axe.
# Les occasions manquées.
Alors pourquoi ne pas envahir Malte ? L'île est au milieu d'un lac italien, entre la Sicile et la Libye, et dispose, en ce début d'année 1941, de défenses encore limitées. Au lieu d'attaquer la Crète, avec les paras allemands de la 7e Flieger Division, pourquoi n'avoir pas lancé une offensive aéro-navale sur l'île maltaise ?
Il y a plusieurs raisons à cela. Hitler n'a pas confiance en la marine de guerre italienne, qui vient juste de se faire rosser lors de la bataille du cap Matapan. Le Führer considère le front méditerranéen comme un front mineur, et il préfèrera envoyer ses paras sur la Crète, île stratégique, en Méditerranée orientale, qui aurait pu permettre aux anglais de bombarder les champs pétrolifères de Ploiesti, en Roumanie et handicaper, lourdement, la capacité offensive de la Wehrmacht en Russie. Il est d'ailleurs fort probable, que les pertes allemandes occasionnées par l'invasion de la Crète, aient sauvé Malte.
Il n'en reste pas moins que ce désintérêt pour Malte, sera considéré comme une erreur stratégique par beaucoup d'analystes. Certes, les effectifs allemands (2 divisions) en Libye seront dérisoires, par rapport à ceux du front de l'Est, mais la chute de l'île aurait pu permettre à Rommel de prendre Alexandrie et le Caire, et de bouter les anglais hors d'Egypte et donc de sécuriser le front méditerranéen de l'Italie mussolinienne. Il ne faut pas oublier que c'est par l'Afrique du Nord, après l'opération Torch, que les alliés débarqueront en Sicile, en juillet 1943, entraînant la chute de Mussolini et annonçant la fin prochaine d'Hitler. Petite cause, grands effets.
3°) L'Axe envahit les Balkans.
a°) Opération Marita.
Fin octobre 1940, les troupes italiennes avaient attaqué la Grèce. L'offensive, sur un terrain montagneux, et sous un temps pluvieux, s'était transformé en désastre pour les soldats de Mussolini, contraints de reculer sous les coups de boutoir de l'armée du général Papagos.
Pour Hitler, cette résistance hellène était une mauvaise surprise. Préparant l'invasion de l'URSS, les allemands ne pouvaient se permettre de laisser une porte-ouverte aux troupes anglaises, en Grèce, qui auraient menacé les pétroles de Ploiesti, en Roumanie, vitaux pour le ravitaillement en essence de la Wehrmacht.
Le 6 avril, les armées allemandes envahissent simultanément la Yougoslavie et la Grèce. Le 16 avril, après une campagne éclair et un bombardement de Belgrade par la Luftwaffe, les yougoslaves capitulent.
Le 30 avril, malgré un corps expéditionnaire britannique de 60 000 hommes, la Grèce est vaincue, et le drapeau nazi flotte sur l'Acropole.
b°) Les parachutistes allemands à l'assaut de la Crète.
Dans le sillage de la prise d'Athènes, le 20 mai, Hitler lança, sous l'influence du général Kurt Student, les parachutistes de la 7eFlieger-Division et la 5e division de Montagne sur la Crète, avec l'Opération Merkur.
Cette opération est en mettre en relation avec la future invasion de l'URSS. En effet, île de la Méditerranée orientale, entre Alexandrie et Athènes, la Crète, aux mains des britanniques, pourrait servir de base aérienne pour bombarder les champs pétrolifères de Ploiesti, en Roumanie, vitaux pour la Wehrmacht.
Les anglais avaient eu vent de Merkur, par leur machine Ultra, mais le général Bernard Freyberg, commandant des troupes anglaises sur l'île, qui sont numériquement très supérieures à celles de l'envahisseur allemand, va commettre l'erreur de disperser ses troupes au lieu de les concentrer.
Aussi, après une lutte acharnée et l'intervention massive de la Luftwaffe, l'île tomba aux mains des germains, le 1er juin, obligeant les anglais à évacuer.
Mais cette victoire à la Pyrrhus (=coûteuse en homme), qui coûta 4 000 morts et disparus chez les allemands, effraya Hitler et sauva certainement l'île de Malte d'une invasion allemande !
II. Opération Barbarossa, l'Allemagne attaque l'URSS.
1°) Du pacte germano-soviétique à l'invasion.
a°) Les raisons d'un pacte.
Le 23 août 1939, le pacte germano-soviétique était signé à Moscou par Ribbentrop et Molotov,
(Source, wikipedia)
suprenant le monde entier et annonçant l'imminence du conflit mondial.
L'anticommuniste forcené qu'était Hitler, acceptait de traiter avec son ennemi juré, Staline, pour ne pas faire une guerre sur deux fronts. Le Petit père des Peuples, lassé par la lenteur et le défaitisme des démocraties, qui hésitaient à négocier avec l'URSS, par antibolchevisme, trouva son compte à traiter avec le Reich, pour éviter une guerre contre ce dernier et pour pousser le Führer à attaquer à l'Ouest, le géorgien pariant sur une guerre longue entre les nazis et les démocraties, qui épuisera les deux adversaires. La défaite rapide de la France ruinant ses calculs !
b°) Un pacte politique et économique.
# Les Protocoles secrets.
Le pacte signé comportait des Protocoles secrets délimitant les zones d'influence respectives de l'Allemagne et de l'URSS en Europe Centrale.
Les deux pays se partagèrent la Pologne, qui sera défaite un mois après par les armées hitlériennes.
L'URSS profita de la guerre à l'Ouest pour attaquer la petite Finlande, pour annexer la Bessarabie roumaine et la Bukovine du nord, ainsi que les 3.états baltes.
Pour Staline, au niveau politique, ce pacte fut donc une réussite puisque l'URSS étendit son influence en Europe.
# Les relations commerciales.
En contrepartie de cette mansuétude allemande pour les annexions soviétiques, l'URSS devait livrer au Reich des matières premières dont il était dépourvu, comme le pétrole , sans lesquel la guerre aurait été difficile à mener.
(source: wikipedia)
L'accord commercial entre les deux pays fut renouvelé en janvier 1941.
c°) Hitler décide d'attaquer à l'Est.
Les raisons qui ont poussé Hitler à cette décision sont multiples:
- Dans Mein Kampf, le futur Führer parle des vastes steppes russes comme faisant partie du "Lebensraum", l'espace vital nécessaire à la survie du Reich. De plus, le bolchevisme soviétique est aussi désigné comme un ennemi mortel, qu'il faudra abattre. Ses raisons idéologiques, un temps rangé pour neutraliser l'URSS durant la guerre à l'Ouest, réparaissent naturellement la France battue.
- après la chute de la France et la résistance de la Grande-Bretagne, Hitler pensa qu'il fallait battre le fer quand il était chaud et profiter de la grande faiblesse de l'Angleterre et de l'isolationnisme américain pour frapper l'URSS, seul adversaire terrestre sur le continent pouvant remettre en cause la suprématie allemande. Pour le Führer, battre le russe s'était aussi emmener les britons à la table de négociations.
Hitler annonça sa décision d'attaquer l'URSS à ses chefs militaires le 21 juillet 1940. L'armée de terre était plutôt favorable à cette option, pensant que cette future invasion serait une promenade de santé. En effet, les purges massives dans l'armée rouge, en 1937-1938, avaient décapité l'institution militaire soviétique, et la difficile victoire des soviétiques sur la petite Finlande avait donné une image déplorable de l'armée rouge.
Enfin, les services de renseignements allemands, l'Abwehr de l'amiral Canaris, et le SD de la SS, sous-estimèrent grandement la puissance de l'armée rouge, ce qui contribua à rassurer le Führer et ses chefs militaires.
Seul Goering tentera, en vain, de s'opposer à cette folie !
La venue du commissaire des Affaires Etrangères soviétique, Molotov, à Berlin,
en novembre 1940, ne fera que conforter Hitler dans sa décision, puisque l'envoyé de Staline se montra intraitable pour de futures négociations.
Le 18 décembre 1940, le Führer éditera sa directive n°21, relative à l'invasion de l'URSS.
d°) L'aveuglement stalinien.
Les préparatifs d'invasion ne passèrent pas inaperçus, et, par de nombreux canaux, Staline fut informé de l'imminence de l'invasion. Sans évoquer les alertes venant des britanniques et des américains, que le géorgien écartait d'un revers de vain, les taxant de provocation pour monter les soviétiques contre les allemands, de nombreux agents allemands travaillant pour les russes avertirent Moscou des préparatifs allemands.
L'Orchestre rouge, célèbre réseau de renseignement, dirigé par Léopold Trepper, avait, dès janvier 1941, eut vent du plan Barbarossa par deux officiers allemands travaillant à l'état-major de la Luftwaffe.
Au ministère des affaires étrangères, Karl Schnurre, nom de code "Ariets", avait même mis la main sur les plans militaires de l'invasion et les avait donné aux soviétiques dès février 1941.
A Bucarest, l'attaché de presse de l'ambassadeur, Kurt Völkisch, nom de code "AVS", avertit Moscou de l'imminence de l'invasion, dès mars 1941.
Mais l'histoire se rappellera surtout de Richard Sorge,
communiste allemand, membre du Komintern, qui réussit à se faire l'ami de l'attaché militaire allemand, à Tokyo, Eugen Ott, ce qui lui permit d'avoir accès à des documents de l'ambassade et à prévenir Staline du jour de l'attaque allemande contre la Russie.
Alors comment expliquer cette cécité stalinienne ? Les explications sont multiples, mais aucune n'est vraiment satisfaisante. La paranoïa du géorgien, croyant que ces informations sont destinés à l'intoxiquer pour le monter contre le Reich, un entourage qui censure les informations inappropriées, une négation de la réalité qui frappe souvent les dictateurs ou bien encore une opération d'intoxication d'un agent allemand, Orest Berlinks, qui aurait persuadé le résident du NKVD à Berlin, A.Koboulov, que les bruits d'invasion n'étaient que des rumeurs sans fondement !
Il n'en reste pas moins que l'aveuglement du géorgien coûta très cher à l'armée rouge, dans les premiers 6 mois de la guerre.
e°) Le plan d'invasion.
Le plan Barbarossa reste très général, puisqu'il prévoit d'occuper les territoires entre Arkhangelsk, dans le grand Nord et Astrakhan, dans le Sud.
Hitler va mobiliser plus de 3 millions de soldats ventilés dans près de 200 divisions dont 27 divisions blindées motorisées et 5 divisions SS.
Voulant inscrire cette "croisade contre le bolchevisme" au niveau international, 35 unités roumaines, hongroises, italiennes et finlandaises participeront à l'attaque contre l'URSS. Une division espagnole, la division Azul, rejoindra le front, devant Léningrad et une Légion des Volontaires Français contre le bolchevisme (LVF), de la force d'un régiment, initiée par l'ultra-collaboration parisienne en juillet 1941, partira sur le front.
3 Gourpe d'Armées (GA) vont attaquer au Nord, au Centre et au Sud:
- Le GA Nord, commandé par le Maréchal von Leeb, dispose de 3 armées, dont une blindée, avec 3 Panzer Division commandées par le général Hoepner. L'objectif de ce GAN et d'investir les pays baltes, et d'investir Léningrad en liaison avec les troupes finlandaises.
- Le GA Centre, commandé par le Maréchal von Bock, dispose de 4 armées dont 2 blindées, qui concentrent 9 Panzer-Division, dirigées par les généraux Guderian, le théoricien du char,
et Hoth. Avec sa puissance blindée, le GAC devra s'engager en Biélorussie pour prendre Minsk, puis pousser sur Smolensk et Moscou.
- le GA Sud, commandé par le maréchal von Runstedt, regroupera 4 armées allemandes, dont une blindée, 2 armées roumaines et les corps d'armées hongrois et italien. Son objectif sera de prendre Kiev et la Crimée, en poussant sur Rostov et le Don.
d°) Une guerre d'extermination.
Hitler va donner, à cette guerre, une dimension idéologique qui niera les lois traditionnelles de la guerre. Prétextant que l'URSS n'avait pas signé les conventions de Genève, réglementant le droit de la guerre, et notamment le traitement des prisonniers, les nazis traiteront inhumainement les prisonniers de guerre soviétiques, puisque sur 5,7 millions, 3,3 mourront en captivité.
De même, le Führer dans son Ordre sur les commissaires politiques, édictait l'exécution immédiate des commissaires politiques soviétiques et soustrayait à la justice militaire les cas d'exactions contre les civils, laissant donc la troupe agir en toute impunité.
La dimension exterminatrice et génocidaire de ce conflit, fut effective avec les 4 Einsatzgruppe SS, groupes d'intervention armés, qui, sur les arrières des Groupes d'armées, étaient chargés d'exterminer les membres du PCUS, les juifs, les partisans, les saboteurs, etc ...
De nombreux civils furent pendus dans les premières semaines de la guerre, Masha Bruskina, jeune femme martyre la lutte anti-nazie, qui fut pendue à Minsk, avec Volodia Shcherbatsevich, un jeune homme de 16 ans, et Kiril Trus.
Ces groupes d'intervention se livreront à des massacres à grande échelle contre les juifs et les populations civiles, notamment à Babi Yar, près de Kiev où 40 000 juifs et civils ukrainiens furent fusillés.
e°) Le début du projet génocidaire.
C'est après l'invasion de l'URSS et l'afflux massif de prisonniers soviétiques et juifs dans les camps de concentration nazis, qu'un projet génocidaire commença à se mettre en place. Alors qu'en Russie, les Einsatzgruppe se livraient à des massacres sur les juifs et les populations civiles, notamment à Babi-Yar, Heinrich Himmler, le chef de la SS,
diligenta des études pour tuer en masse les populations juives qui étaient nombreuses, en URSS.
Dès le 2 septembre 1941, des premiers gazages au Zyklon B furent essayés à Auschwitz, sur des prisonniers soviétiques.
Le 8 décembre 1941, des premiers convois de juifs arrivent à Chelmno et sont gazés dans des camions.
Le génocide des juifs, nommé "solution finale" sera officiellement décidé lors de la Conférence de Wansee, en janvier 1942.
2°) Une fulgurante progression jusqu'à Smolensk.
Le 22 juin 1941, les armées allemandes attaquèrent l'URSS, qui à cause de Staline, n'était pas préparé pour subir un tel assaut.
Dès la première semaine, la Luftwaffe devint la maîtresse des cieux, en détruisant, souvent par surprise, près de 3 800 avions soviétiques !!
La capitale de la Biélorussie, Minsk, fut rapidement encerclée, dès le 9 juillet, avec 400 000 soldats soviétiques pris au piège.
Les blindés allemands se ruent alors sur Smolensk, étape sur la route de Moscou
et en atteignent ses faubourgs le 10 juillet, faisant dire au chef d'état-major de l'OKH, le général Halder, que la campagne de Russie était déjà gagnée !
Mais là, malgré la fougue teutonne, les armées allemandes vont être fixées pendant deux mois, faisant le siège de la ville, ce qui va retarder l'offensive vers Moscou et provoquer une crise au sein de l'état-major allemand.
Au nord, les armées allemandes ont investi les pays baltes, mais avancent péniblement vers Léningrad, alors qu'au sud, von Runstedt progressait difficilement vers Kiev.
3°) Hitler change ses plans.
Devant la résistance des armées soviétiques isolées dans Smolensk, les pointes blindées allemandes du GAC, coupées de leurs fantassins, ne peuvent risquer de progresser vers Moscou. L'avance allemande est donc temporairement arrêtée.
Le 23 juillet, Hitler édite la directive n°33, qui change le plan initial. Les deux armées blindées du GAC, au lieu de se diriger vers Moscou, iront aider le GA Nord pour prendre Léningrad et le GA Sud, pour investir Kiev. Les généraux comme Guderian s'insurgent contre cette directive, qui donne la priorité à l'Ukraine au détriment de Moscou, alors qu'Hitler pense que la perte de l'Ukraine, grenier à blé de l'URSS et étape nécessaire pour envahir le Caucase et son pétrole, sera un coup mortel pour les soviétiques.
4°) La bataille de Kiev, chef d'oeuvre tactique mais erreur stratégique ?
Les directives hitlériennes n°33 puis n°34, avaient réorienté le barrycentre de la guerre vers l'Ukraine, au grand dam de ses généraux, qui auraient préféré foncer sur Moscou. Le GA Sud de von Runstedt est trop faible pour bousculer les un million de soldats soviétiques autour de la capitale ukrainienne. Aussi, Hitler va détacher du GA Centre, fer de lance contre Moscou, une partie des panzers commandée par Guderian, pour aller prendre à revers les forces soviétiques autour de Kiev. Un encerclement de l'armée rouge va s'en suivre, et se traduira, fin septembre, par la capture de 665 000 prisonniers soviétiques, un vrai désastre pour Staline !
Immense victoire tactique, la bataille de Kiev fut, certainement, une faute stratégique, les forces allemandes perdant un temps précieux pour attaquer Moscou. Mais qui aurait pu penser que l'armée rouge pouvait se révéler d'un pareil désastre ?
5°) Opération Typhon: prendre Moscou.
Le 2 octobre 1941, juste après le triomphe ukrainien, le GAC de Fedor von Bock lance l'opération Typhon, qui doit emmener la Wehrmacht à Moscou. Dès le début, les allemands encerclèrent des forces soviétiques à Viazma et à Briansk, mais comme d'habitude, les fantassins de l'armée rouge se battirent jusqu'au dernier homme, immobilisant de nombreuses unités allemandes destinées à l'offensive vers la capitale russe.
Mais la pluie, la neige et la boue firent leur apparition, ralentissant les véhicules et les hommes, dans les steppes russes où les routes goudronnées étaient rares.
Si l'armée rouge a subi des pertes abyssales, la Wehrmacht est usée par plusieurs mois de campagne, les hommes sont épuisés et les 2/3 des véhicules allemands sont détruits ou en panne.
L'apparition des grands froids va permettre la reprise de l'offensive sur un sol gelé, mais va être un calvaire pour le fantassin allemand, pas vêtu pour affronter de telles températures ! Le 23 novembre, le thermomètre descend à -30°C, les fusils gèlent et les moteurs ne démarrent plus. Le froid décime l'armée allemande, avec 130 000 cas de gelures ! Pour Guderian, l'offensive sur Moscou est un échec, ses soldats ne peuvent plus avancer, au bord de l'épuisement. La légende affirme que les coupoles du Kremlin furent aperçues, au loin, par les allemands.
6°) La contre-offensive soviétique.
Averti par l'espion Sorge, que les japonais n'attaqueraient pas en Sibérie, les soviétiques purent faire venir des divisions fraîches d'Extrême-Orient. Le 5 décembre, renforcé par des divisions sibériennes, le maréchal Joukov lance une contre-offensive sur les armées allemandes épuisées, devant Moscou.
8°) L'impact de Barbarossa sur les résistances nationales européennes.
# Les communistes désorientés.
Le pacte germano-soviétique, contre-nature, entre nazis et bolcheviques, avait neutralisé les partis communistes de l'Europe occupée, puisqu'ils faisaient partie du Komintern, organisation politique et idéologique à la solde de Moscou qui commandait le mouvement communiste international.
Certains militants refusèrent ce pacte de la honte et partirent du Parti Communiste, comme le fit le philosophe Paul Nizan, en France.
Mais la grande majorité silencieuse accepta les ordres de Moscou, et il y eut même des contacts entre certains dirigeants communistes et les allemands, en juillet 1940, pour faire réapparaître le journal communiste L'Humanité.
# Les communistes dans la Résistance.
L'attaque du 22 juin contre l'URSS, soulagea les communistes européens. Le 4 juillet, les communistes yougoslaves dirigés par Josip Broz dit Tito,
déclenche une offensive contre les troupes d'occupation, faisant 3000 soldats italiens prisonniers.
En France, le 21 août, Pierre Georges, alias le "colonel Fabien", résistant communiste, abat le premier officier allemand, l'aspirant Mozer, à la station de métro Barbès, à Paris.
# Répression et ultra-collaboration.
En France, pour répondre à l'activisme communiste, Vichy crée, le 24 août, des tribunaux spéciaux pour réprimer les communistes et les anarchistes. Le 22 octobre, pour répondre à un nouvel attentat, les allemands font fusiller 16 otages à Nantes et 27 à Châteaubriand. Pierre Pucheu, alors ministre de l'Intérieur avait fait choisir les futurs suppliciés parmi des communistes incarcérés.
En réponse à l'invasion de l'URSS, l'ultra-collaboration parisienne se déchaîne. La Légion des Volontaires Français contre le bolchevisme est crée, en juillet 1941, par les partis ultra-collaborateurs parisiens, dont le PPF de Jacques Doriot et le RNP de Marcel Déat.
# La radicalisation vichyste.
On a déjà vu que Vichy était passé très prés d'une entrée en guerre du côté de l'Allemagne avec les Protocoles de Paris, que fit capoter Maxime Weygand, en mai 1941.
Sur le plan intérieur, le gouvernement de Vichy se radicalise, en privilégiant la répression contre les résistants communistes, en créant les "sections spéciales".
La politique antijuive prend un nouvel essor, puisque dès le 22 juillet, une loi visant à nationaliser les biens juifs est prise. Le 20 août, le camp de Drancy, étape carcérale vers Auschwitz est ouvert.
III. Les USA entre dans la seconde guerre mondiale.
Le 7 décembre 1941, les japonais attaquaient, avec leurs avions, la base navale américaine de Pearl Harbor, entraînant les Etats-Unis d'Amérique dans la guerre et mondialisant le conflit.
1°) Des USA déjà impliqués dans le conflit.
a°) Roosevelt du côté des démocraties.
Dès 1937, lors du vote du Neutrality Act, l'isolationnisme américain est rompu par la disposition Cash and Carry, qui permet à des pays d'acheter des marchandises en les payant comptant, et en les transportant, ce qui favorise ouvertement les puissances navales, donc le Royaume-Uni et la France.
b°) Le discours de la Quarantaine.
Prononcé le le 5 octobre 1937, à Chicago, le président américain accuse implicitement les puissances fascistes d'être des fauteurs de guerre:
"La paix et la sécurité de 90 % de la population du monde sont mises en danger par les 10 % restants ...".
En mars 1939, le président Roosevelt, naïvement, demandera à Hitler de ne pas régler les problèmes frontaliers par la force, ce qui lui vaudra une réponse cinglante du Führer !
c°)Germany First !
Juste après le début du conflit en Europe, Roosevelt convoqua le Congrès en session spéciale, le 21 septembre 1939, pour lui demander de réviser le Neutrality Act. Le 4 novembre 1939, l'embargo sur la vente d'armes est levé. Une mission française se rend d'ailleurs aux USA dès la fin 1939, pour y acheter des armes.
Après avoir stigmatisé l'entrée en guerre des italiens, le 10 juin 1940, àn Charlottesville, en parlant de véritable "coup de poignard dans le dos", Roosevelt est secoué par l'effondrement français. Des pressions sont alors faites sur le Maréchal Pétain pour que la flotte de guerre ne soit pas livrée aux allemands.
Dès le 4 novembre 1940, dans un Mémorandum de l'amiral Stark, chef des opérations navales, intitulé le plan Dog, les américains annonçaient que la survie de la Grande-Bretagne était une priorité pour la sécurité nationale et que l'Allemagne, en cas de guerre mondiale, serait prioritaire par rapport au Japon.
Le Germany First sera confirmé lors des rencontres ABC-1, qui réuniront, à Washington, les états-majors britannique et américain, du 29 janvier au 29 mars 1941.
d°) Du Lend-Lease à la charte de l'Atlantique : les USA, arsenal des démocraties.
Dès le 17 décembre 1940, Roosevelt annonce un projet d'aide économique officielle à la Grande-Bretagne, qui se traduira par la loi Prêt-Bail, votée par le Congrès, en mars 1941, qui permettra de vendre des armes et des marchandises à des pays en guerre, selon le choix du président des USA. La Grande-Bretagne puis l'URSS, après juin 1941, bénéficieront de cette loi Lend-Lease et seront massivement aidés par les USA.
Politiquement, la rencontre de Terre-Neuve entre Roosevelt et Churchill, en août 1941, débouchant sur la Charte de l'Atlantique, scellera encore plus l'alliance entre les deux pays.
(Roosevelt et Churchill, août 1941, Terre-Neuve)
2°) USA-Japon, une guerre annoncée.
a°) Des tensions allant crescendo.
La déclaration de guerre du Japon à la Chine, le 7 juillet 1937, va progressivement changer l'attitude de Roosevelt envers les nippons. Au début, les USA refusent une attitude commune avec les anglais, face à l'impérialisme nippon, et lorsque la cannonière américaine Panay sera coulée, par erreur, par des avions japonais, sur le Yang Tsé-Kiang, la réaction américaine sera pleine de mansuétude.
Mais le président américain ne reconnut pas l'état de guerre entre les deux pays, ce qui permit aux USA de vendre des armes à la Chine, par le procédé Cash and Carry.
Le 28 janvier 1938, Roosevelt demande un renforcement de la marine de guerre américaine, qui devrait pouvoir agir sur les deux océans. En mai 1938, le Congrès vote, à cet effet, un crédit de 1 milliard de $, et la construction de deux cuirassés est mis en route.
Le 26 juillet 1939, les américains annonçaient que le traité américano-nippon ne sera pas reconduit malgré le fait que 44 % des importations japonaises viennent des USA, soit 227 millions de $, alors que les exportations vers la Chine ne s'élevaient qu'à 78 millions de $.
Exploitant la chute de la France, le Japon pousse l'initiative jusqu'à occuper le Tonkin, en septembre 1940, coup de force sanctionné par l'interdiction américaine d'exporter du fer et de la ferraille vers le Pays du Soleil Levant. En juin 1941, les nippons poussent leur avantage jusqu'à occuper le sud de l'Indochine, ce qui va pousser les Etats-Unis à réduire leur exportation d'essence à haut niveau d'octane vers le Japon.
En octobre 1941, le prince Konoye, partisan de la négociation avec les américains démissionne de son posten de Premier Ministre, laissant sa place au belliqueux Hideki Tojo.
La guerre entre les deux puissances semble alors inévitable.
b°) Pearl-Harbor, "the day of infamy" !
Les japonais avaient deux options stratégiques:
- l'option continentale, défendue par l'armée de Terre, consistait à attaquer la Mongolie puis la Sibérie orientale, profitant que les forces soviétiques soient occupées à l'Ouest, à combattre les allemands.
- l'option maritime optait pour une invasion des Philippines; de la Malaisie et de l'Indonésie, riche en pétrole, matière vitale pour un pays qui en était dépourvu.
La bataille de Khalkhin-Gol, l'été 1938, avait déjà opposé l'armée nippone à l'armée soviétique, pour le contrôle de la Mongolie. Les japonais avaient été écrasé par les chars russes, commandés par un certain général Joukov. L'armée japonaise n'était nullement configurée pour affronter les armées blindées soviétiques, dans la steppe, et le Japon s'était alors résolu à signer un pacte de non-agression avec Staline, en avril 1941.
Aussi, c'est l'option m
Le 7 décembre 1941, les avions de 6 porte-avions japonais bombardèrent donc la base navale de Pearl-Harbor, coulant plusieurs navires de guerre, et tuant 2403 marins américains. Le Président Roosevelt, dans un discours resté célèbre, devant le Congrès des USA, qualifia cette acte de "day of infamy", et les Etats-Unis d'Amérique déclarèrent la guerre au Japon. Le 10 décembre 1941, Hitler déclara la guerre aux USA ...la guerre devenait mondiale !
Un petit QUIZZ pour vérifier vos connaissances.