Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
10 juin 2012 7 10 /06 /juin /2012 03:18

chine

(source: http://www.lexilogos.com/chine_carte.htm)

 

I.Un pays continent.

 

1°) La diversité des paysages chinois.

 

Avec 9,6 millions de km2, la Chine est le troisième pays le plus grand du monde, par sa superficie.

A L'Ouest, la chaîne de montagne himalayenne qui la sépare du monde indien, avec les hauts-plateaux du Tibet. Au nord-ouest des grands déserts, comme le désert de Gobi,  qui fut, en son temps, traversé par la "croisière jaune".

A l'Est, des vastes plaines qui  débouchent sur le littoral ouvrant sur la Mer de Chine.

Le fleuve Yangtsé, qui prend sa source dans l'Himalaya, avec ses 6 300 km, 3eme fleuve le plus long du monde derrière l'Amazone et le Nil, traverse tout le pays d'Ouest en Est. Le fleuve jaune ou Huang He, long de 5 464 km, irrigue le nord de la Chine.

 

2°) La première production agricole du monde.

 

Le pays concentre 10 % des terres arables (=cultivables) mondiale, qui sont situées, à 90 %, dans l'est du pays, dans les grandes plaines. Le pays dispose d'un réseau hydrographique important, le 1er au monde, qui permet d'irriguer les terres arables.

La production de riz occupe 25 % des terres et la Chine en est le premier producteur mondial.

La Chine est aussi le premier producteur de blé mondial.

Elle est aussi le premier producteur de viandes.

 

3°) Des réserves minières variées.

 

L'immensité de son territoire permet une grande variété de gisement minier. La Chine est le 1er producteur d'or au monde, 1er producteur de zinc au monde, le 2eme producteur de plomb mondial, 2eme producteur de bauxite (pour faire l'aluminium), 3eme producteur mondial de cuivre.

 

4°) Le charbon, énergie de la Chine.

 

77 % de l'énergie produite en Chine, l'est par des centrales à charbon. Déjà, Marco Polo, revenu de son périple dans l'Empire du Milieu (=nom donné à l'Empire chinois), avait raconté que les chinois faisaient cuire leur tambouille avec d'étranges pierres noires, qui étaient en fait du charbon.

La Chine est le premier producteur de charbon au monde, avec 40 % de la production mondiale !

Mais les centrales à charbon sont très polluantes et participent grandement à l'effet de serre qui provoque le réchauffement climatique.

Aussi, le pays essaie de diversifier sa production d'energie, avec notamment la construction du barrage des Trois Gorges, sur le Yangtsé, qui alimente la plus grande centrale électrique du monde.

Malgré tout, la Chine n'est pas auto-suffisante au niveau de l'énergie. Disposant de très peu de gisements pétroliers et gaziers, elle est obligée d'acheter le pétrole et le gaz sur le marché mondial, concourant à la hausse des prix de l'énergie.

Elle est très présente dans la région de la Caspienne, notamment au Turkmenistan, avec lequel elle a signé un contrat pour la livraison de la moitié de ses besoins en gaz.

 

5°) Désertification et pollution, les deux maux de la Chine.

 

La surexploitation des ressources naturelles et la déforestation a provoqué une avancée des déserts, dans le pays, qui occupent 30 % du territoire. Cette désertification a des conséquences désastreuses au niveau économique, mais aussi sur les conditions de vie des populations, comme ces tempêtes de sable qui touchent même la capitale, Pékin (Beijing). Mais c'est surtout l'Ouest du pays qui est touché.


 

 

La pollution de l'air prend aussi une ampleur inquiétante, à cause, notamment, des centrales à charbon. 2 villes sur 3 dépassent les limites de pollution autorisées, entraînant de nombreuses maladies respiratoires dans la population citadine.

 

 

 

II.Un géant démographique.

 

1°) Le pays le plus peuplé au monde.

 

Avec un un milliard et demi d'habitants, la Chine concentre 20 % de la population mondiale.

Malgré la politique coercitive (=répressive) du pouvoir pour promouvoir une famille avec un enfant unique, la population continue d'augmenter.

 

 

 

 

 

2°) Un contraste Est/Ouest et Nord/Sud.

 

C'est surtout à l'Est et au Sud, sur le littoral chinois, que se concentre la majorité de la population chinoise et les mégapoles (=grandes villes). Les provinces de l'Ouest et du Nord-Ouest, enclavées (=isolées), désertiques et montagneuses ont une densité de population très faible.

 

c

 

 

3°) Les problèmes de la croissance urbaine.

 

L'exode rural (=les paysans qui vont vivre en ville) a accéléré la croissance urbaine avec son cortège de problèmes. La cité chinoise s'aggrandit sur les terres arables et les forêts, provoquant une dégradation des sols et des glissements de terrain. L'aménagement urbain ne suit pas toujours, notamment au niveau des réseaux de communications, entraînant des embouteillages monstres, avec la pollution qui va avec !

 

 

Car la Chine est devenue, aujourd'hui, le plus gros marché automobile au monde et toutes les villes connaissent d'énormes problèmes de circulation.

4°) Le plus gros marché du monde.

Avec la hausse du niveau de vie, la Chine est devenue le plus vaste marché de consommateurs au monde, attirant toutes les multinationales. La France vend surtout des produits agroalimentaries aux chinois, comme le vin et les spiritueux ainsi que les produits de luxe.
Le nombre de milliardaires chinois a explosé depuis 10 ans et une croissance économique à deux chiffres. de 20 en 2000, ils sont passés à 1 400 en 2010, faisant de la Chine le futur eldorado pour les marques de luxe.

 

 

III. Naissance d'un géant industriel et financier.

 

1°) Den Xiaoping, du communisme au capitalisme.

 

Successeur du grand leader de la révolution chinoise, Mao Zedong,

 

Chine-affiche-propagande-Mao_02.jpg

 

Deng Xiaoping va, selon sa formule:"Il est bon de s'enrichir", lancer des réformes économiques, libérant les énergies et permettant aux multinationales étrangères de venir produire en Chine.

Depuis le début des années 80, le pays a connu un développement économique prodigieux, avec une croissance qui dépasse les 10 % par an.

 

2°) Main d'oeuvre bon marché et stabilité politique.

 

Le système politique chinois est toujours dominé par le parti communiste, seul autorisé. Même si la répression s'est assouplie, le régime chinois n'hésite pas à faire intervenir l'armée pour réprimer des manifestations, notamment celle de la place Tian'anmen, en 1989, qui aura fait des milliers de morts chez les étudiants.

 

 

Cette stabilité politique, au prix fort; met en confiance les investisseurs du monde entier qui peuvent aussi profiter d'une main d'oeuvre disciplinée, bon marché et de l'absence de syndicats.
Toutes les multinationales mondiales ont donc délocalisées leurs unités de production dans l'Empire du Milieu, pour baisser leur coût.

3°) Naissance d'une industrie chinoise.

Mais l'industrie chinoise ne se contente plus d'être l'atelier du monde et accouche aussi d'entreprises locales qui sont devenues des acteurs mondiaux dans leur secteur, comme l'entreprise informatique Lenovo, 2eme fabricant d'ordinateurs dans le monde.
4°) La Chine, puissance régionale.

La Chine a normalisé ses relations diplomatiques avec ses voisins, en intégrant l'Organisation de Coopération de Shangaï, en 2001, avec la Russie, le Kazakhstan, l'Ouzbekhistan, le Tadjikistan et le Kirghizistan.
L'objectif de cette coopération est de renforcer les échanges économiques entre ces pays. Et les 4 pays de la Caspienne, ont l'avantage de concentrer des réserves pétrolières et gazières dont a absolument besoin la Chine.
Elle investit massivement, dans ces pays, 20 fois plus qu'il y a 20 ans et un gazoduc de 1900 km relie désormais le Turkmenistan à la Chine, depuis 2009, pour ravitailler l'Empire du Milieu en gaz.
De même elle finance presque entièrement les installations portuaires du port de Gwadar, au Pakistan, voie stratégique pour l'acheminement de produits pétroliers et de matières premières.

5°) La Chine, grand argentier du monde ?

Le régime des retraites n'existant pas, en Chine, les salariés chinois épargnent une bonne partie de leurs revenus, ce qui donne aux banques chinoises, des capitaux à profusion, qui vont s'investir dans le monde entier.
4 des 5 premières banques du monde, sont désormais chinoises,

Les Premières banques mondiales, 2010.

banque-chine.JPG
(Source: La Tribune)

Loin de la crise financière que connaît, depuis 2008, la zone Euro, la Chine investit à tout crin. Elle finance, notamment, les dettes des pays riches, et notamment celle, abyssale (=gigantesque) des USA, son meilleur client.
Elle est devenue le premier investisseur en Afrique, en Asie Centrale et ses investissements en Europe ont été multipliés par 10 depuis 2001.

6°) Le problème des droits de l'homme.

Ce dynamisme économique se fait au détriment des droits de l'homme. Les conditions de travail sont souvent très dures et génèrent des révoltes parfois sanglantes de la part d'ouvriers excédés.
La Chine est aussi le pays qui exécute le plus de condamnés à mort, avec 4 000 exécutions en 2011.

Enfin, Pékin connaît des tensions avec sa périphérie, notamment au Tibet, où la répression est continue.
Le Dalaï Lama est toujours personna non grata sur le territoire chinois.
De même, au Xinjiang, province musulmanes de l'ouest du pays, des affrontements sont récurrents entre autochtones et chinois.
Mais avec le développement économique du pays et l'enrichissement des chinois, il est probable que ce pays se pacifie et que le respect des droits de l'homme progresse.

Bref, la Chine a tous les atouts pour devenir la puissance dominante de demain.

 

 

 




Partager cet article
Repost0
9 juin 2012 6 09 /06 /juin /2012 15:13

afghanistan carte map

 

Bibliographie:

 

Le carrefour afghan de Bernard Dupaigne et Gilles Rossignol, Gallimard, 2002.

 

 

 

 

 

 

 

L'Afghanistan fait partie des Pays les Moins Avancés de la planète, qui souffre de nombreux maux, comme la pauvreté, l'analphabétisme et, pour ce pays, une guerre civile qui ravage le pays depuis près de 37 ans.

 

1°) L'Afghanistan, un pays montagneux enclavé (=sans accès à la mer).

 

L'Afghanistan à une superficie un peu plus grande que la France, avec 652 000 km2. C'est un pays montagneux, traversée par le massif de l'Hindou Kouch, contrefort de la chaîne himalayenne, qui coupe le pays en deux, sur une ligne est-ouest.  Cette géographie a cloisonné le pays, renforcée par le manque de voie de communication.

Enfin, sans accès à la mer, l'Afghanistan est dépendant de ses voisins pour ses échanges avec l'étranger, contribuant à isoler un peu plus le pays.

 

2°) Une mosaïque d'ethnies.

 

L'Afghanistan a 30 millions d'habitants. Entre les pachtounes, majoritaires, les tadjiks, les ouzbeks et les hazaras, l'Afghanistan est une mosaïque de peuple dont le seul ciment est l'islam. Le lien ethnique est plus fort que le sentiment national, et a contribué à alimenter la guerre civile.

 

3°) Le contexte géopolitique.

 

# Une zone tampon entre russes et anglais.

 

L'Afghanistan n'a pas connu une colonisation proprement dite. Ce fut plutôt une zone tampon entre russes et anglais. Si les britanniques envahirent deux fois le pays, à partir de 1842, ils se contentèrent d'en contrôler les frontières avec l'Empire des Indes, le joyau de la couronne, et ne s'installèrent pas dans le centre du pays, à Kaboul. Il faut dire que l'absence de voie de communication et la géographie montagneuse du pays ne favorisaient pas sa contrôle.

Preuve du désintérêt des anglais pour la région, ils partirent définitivement en 1919.

 

# Des relations difficiles avec l'Iran et le Pakistan.

 

La population afghane est majoritairement sunnite alors que son puissant voisin, à l'Ouest, l'Iran, est majoritairement chiite. Les tensions sont donc régulières entre les deux pays, surtout que la minorité chiite afghane, les Hazaras, sont discriminés par l'ethnie majoritaire, les pachtounes.

Les relations avec le Pakistan sont aussi difficiles, car l'ethnie pachtoune habite des deux côtés de la frontière afghano-pakistanaise, et les leaders afghans, n'ont jamais reconnu la ligne Durand, frontière qui sépare les deux pays, décidée par les anglais et qui empêche de faire un Pachtounistan, pays réunissant tous les pachtounes.

 

pachtounistan.jpg

 

 

 

4°) La guerre civile, de 1975 à 2001.

 

a°) Islamistes contre pouvoir central (1975-1989).

 

De 1975 à 1979, le pouvoir de Kaboul, d'inspiration socialiste et aidé par l'URSS, a pronfondément heurté le pays profond, très attaché à l'islam et à la tradition. Des mouvements islamsites, anti-socialistes, se sont alors soulevés, dès 1975, contre le pouvoir central, aidé par la Pakistan.

En 1979, les soviétiques, craignant l'effondrement du pouvoir à Kaboul, face à la pression de la guérilla islamiste, envahit le pays.

De 1979 à 1989, les moudjahidins (=les résistants islamistes), aidés par l'Arabie Saoudite, les USA et le Pakistan vont mener une guerre sainte contre les soviétiques athées. La figure principale et emblématique de la résistance sera le commandant Massoud.

 

massoud

 

C'est durant le djihad afghan (djihad = guerre sainte) que Ben Laden fera ses premières armes.

 

b°) La guerre civile entre ethnies afghanes (1989-2001).

 

Après le départ des soviétiques, en 1989, les américains ne voient plus d'intérêt à aider l'Afghanistan, qui va sombrer dans le chaos de la guerre civile. Les différentes factions de la résistance, les tadjiks de Massoud, les ouzbekhs de Rached Dostom, les pachtounes d'Hekmatyar et les hazaras chiites vont s'entredéchirer jusqu'en 1996, entraînant un désastre humanitaire pour les populations locales,  dans l'indifférence générale, comme le soulignera un rapport d'Amnesty International.

En 1996, les pakistanais vont alors soutenir la mouvance taliban, une secte islamique pratiquant un islam extrêmiste, qui s'est développé durant la guerre contre les soviétiques, parmi les 3 millions d'afghans réfugiés au Pakistan.

Puissamment armée, cette milice d'islamistes radicaux va prendre Kaboul, en 1996, et rétablir un semblant d'ordre, mais à quel prix !!

Exécution sommaire, discrimination envers les femmes et les hindous, destruction de temple hindouiste, repli sur le pays, les talibans vont plonger le pays dans une terreur jamais connue.

Seuls 3 pays, l'Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis et le Pakistan reconnaîtront le régime taliban, dirigé par un obscur religieux, le Mollah Omar.

 

omar.jpg

 


 

c°) Ben Laden et Al-Qaeda en Afghanistan.

 

Dès 1996, fuyant le Soudan, Oussama Ben Laden va trouver un sanctuaire en Afghanistan, comme base pour ses activités terroristes.

 

ben laden fuck

 

Les américains vont frapper les camps terroristes d'Al-Qaeda en Afghanistan, avec des missiles, en août 1998, lors de l'opération Infinite Reach.

 

d°) Les attentats du 11 septembre 2001 et l'invasion alliée de l'Afghanistan.

 

Le 11 septembre 2001, 4 avions détournés par des terroristes d'Al-Qaeda, percutent les 2 tours du WTC, à New-York, le Pentagone, à Washington et le dernier s'écrasera en Pensylvannie, faisant près de 3000 morts.

Un mois plus tard, après le refus, par le mollah Omar, d'un ultimatum américain, demandant de lui livrer Ben Laden, le responsable des attentats, les USA et leurs alliés, dont la France, envahissent l'Afghanistan.

11 ans que nous sommes là-bas, sans avoir réglé les problèmes propres à ce pays, toujours soumis à la terreur taliban. Le retrait des forces militaires occidentales a commencé en 2012 et se finira en 2014.

 

e°) Les effets dévastateurs de la guerre.

 

Avec la guerre, l'espérance de vie des afghans est tombée à 43,8 ans, la mortalité infantile est très élevée avec 15,7 %, l'analphabétisme touche 57 % des hommes et 87 % des femmes !! En 2010, l'Afghanistan était le 157eme pays sur 180, pour son PIB par habitant.

Ces chiffres n'augurent rien de bon pour l'avenir ...Ce pays n'a pas les moyens humains, ni les capitaux, pour se relever à moyen terme.

 

5°) Le renouveau de l'Afghanistan ?

 

a°) Une agriculture ravagée.

 

37 ans de guerre ont ravagé les cultures. Aujourd'hui, le seul salut pour les paysans restent la culture de l'opium, qui fait vivre près de 2 millions d'afghans.

 

b°) Des ressources naturelles difficiles à exploiter.

 

Le manque d'infrastructures routières et ferroviaires, le non-accès à la mer, rend difficile l'exploitation des gisements miniers.

Pour l'instant, la mine de cuivre d'Aynak est exploitée par un consortium chinois, alors que la mine de fer d'Hajigak, l'est par une multinationale indienne.

D'autres ressources comme le lithium sont omniprésentes dans le pays, mais difficilement exploitables, pour le moment, car dispersées dans tout le pays, qui connaît une insécurité peu compatible avec une exploitation.

Les multinationales occidentales sont peu présentes en Afghanistan, à cause de l'insécurité ambiante, seuls les chinois et les indiens investissent massivement dans le pays.

 

c°) Le pipeline transafghan, un serpent de mer géostratégique.

 

Le fameux pipeline transafghan, dont l'idée a été lancée au début des années 90 par la multinationale argentine, Bridas, rejoint, en 1986, par les américains d'Unocal, a été une première fois abandonnée juste après les frappes américains d'août 1998. Les conditions de sécurité n'étant plus réunies pour construire un tel pipeline.

Depuis lors, le projet réapparaît régulièrement sur la scène régionale, le dernier datant de 2008, et impliquant l'Afghanistan, l'Inde, le Pakistan et le Turkmenistan.

Mais au vue de l'insécurité ambiante et du chaos politique régnant en Afghanistan, il est fort probable que le projet du pipeline transafghan ne voit jamais le jour !

 

Un QUIZZ pour réviser.

 

I

Partager cet article
Repost0
9 juin 2012 6 09 /06 /juin /2012 11:22

gaulle.JPG

 

 

I) Une république faible: la IVeme république.

 

La IVeme République, créée juste après la guerre, en 1946, durera jusqu'en 1958.

 

1°) Les guerres de la décolonisation.

 

La IVeme République va être confrontée à deux guerres:

 

a°) La guerre d'Indochine (1946-1954):


 La guerre d'Indochine de 1946 à 1954, se termina par la défaite de Dien Bien Phu,

 

 

 

 

 

pour les français, entraînant les accords de Génève, initiés par Pierre Mendès-France, en 1954,

 

mendes-france.JPG

 


 

consacrant le départ des français d'Asie et l'indépendance du Viet-Nam. Mais l'Indochine n'était pas une colonie de peuplement, et si la défaite humilia l'armée française, elle n'eut pas de conséquences au niveau intérieur.

 

b°) La guerre d'Algérie (1954-1962).

 

La guerre d'Algérie n'eut pas les mêmes conséquences. En effet, si l'Indochine était une colonie, l'Algérie était un département français et faisait partie intégrante, au même titre que la Corse, de la France. 1,5 millions de français vivaient en Algérie, cotôyant 8 millions d'algériens d'origine arabe. Le 1er novembre 1954, le Front de Libération Nationale algérien lance une insurrection contre les colons blancs qui débutera la guerre d'Algérie.

Le conflit va prendre de l'ampleur et le gouvernement français va envoyer les jeunes français maintenir l'ordre en Algérie alors que la guerre d'Indochine n'avait mobilisé que les troupes professionnelles comme les légionnaires ou les parachutistes.

Le 13 mai 1958, devant la faiblesse du gouvernement parisien, l'armée prend le pouvoir (=putsch), à Alger, et renverse le pouvoir civil. A Paris, le pouvoir vacille, et le président de la République française, René Coty, appelle le général de Gaulle au pouvoir, pour calmer la fureur des français d'Algérie, qui se sentent abandonnés par la métropole (=la France continentale).

Le général De Gaulle, qui avait déjà "sauvé" la France de l'humiliation, en 1940, en continuant le combat contre les nazis, de Londres, est perçu comme un sauveur, qui résoudra tous les problèmes. Méprisant cette IVeme République faible, il installera la Veme République, avec un pouvoir exécutif fort (=les pouvoirs du Président).

 

2°) Instabilité gouvernementale.

 

La IVeme république, en 12 ans d'existence, connaîtra 29 gouvernements différents !! En moyenne, le gouvernement était modifié plus de deux fois par an.

Avec une telle instabilité du pouvoir, il était évident que les différents gouvernements ne pouvaient pas travailler dans la durée pour régler les problèmes de la France, notamment la guerre d'Algérie, qui entraînera la chute de la IVeme République sous la pression des français d'Algérie et de De Gaulle.

 

II°) La Veme République où le primat du Président de la République.

 

1°) De Gaulle: un pouvoir fort au service de l'indépendance nationale.

 

a°) Un régime semi-présidentiel.

 

Si dans la IVeme République ce sont les assemblées qui avaient le beau rôle et la réalité du pouvoir, le président n'étant là que pour "décorer" (ou "inaugurer les chrysanthèmes"= se dit d'un personnage politique qui n'a pas de pouvoir réel, comme la reine d'Angleterre ou les présidents de la République sous la IVeme République), dans la Veme, selon la conception gaullienne du pouvoir, c'est le Président, si il a la majorité à l'Assemblée Nationale,  qui concentre les pouvoirs et qui impulse la politique gouvernementale.  Car en dernier ressort, le gouvernement est responsable devant l'Assemblée Nationale (article 20).

 

b°) 1962, l'élection du président de la République au suffrage universel direct.

 

Pour renforcer le prestige et la légitimité de la fonction présidentielle, De Gaulle fera changer le mode d'élection du président de la République. Désigné par des grands électeurs, à partir de 1958, le Président, à partir de 1962, sera élu pour 7 ans au suffrage universel direct, c'est à dire par tous les français en âge de voter.

 

c°) La fin de la guerre d'Algérie et les accords d'Evian en 1962.

 

Devenue impopulaire chez les français, le général De Gaulle veut terminer la guerre d'Algérie qui plombe les finances de la France et donne une image déplorable au niveau international. Malgré l'opposition des français d'Algérie, les pieds-noirs, le général va, par les accords d'Evian, arrêter la guerre et consacrer l'indépendance de l'Algérie en tant que pays à part entière.

 

 

d°) La France sort de l'OTAN en 1966.

De Gaulle est partisan d'une politique étrangère indépendante, et ne veut pas dépendre des 2 grands, les USA et l'URSS. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, la France est intégrée à l'OTAN, Organisation du Traité de l'Atlantique-Nord, qui unit les armées d'Europe de l'Ouest sous le commandement américain.
Or, De Gaulle, qui avait été méprisé par le Président Roosevelt, entre 1940 et 1945, veut que la défense de la France soit française. Il ne veut plus dépendre d'une puissance étrangère pour la sécurité de l'Hexagone.
En 1964, la France dispose enfin de sa bombe nucléaire, élément essentiel pour sa défense et elle peut donc sortir de l'OTAN, en 1966.

2°) La révolte de mai 1968.

a°) Une société étouffante au niveau des moeurs.

Si la France de De Gaulle connaît un dynamisme économique, désigné par l'expression les "30 glorieuses", si les ménages s'équipent et s'enrichissent, la société reste très conservatrice (=traditionnelle) au niveau des moeurs.

b°) L'avènement des Jeunes.

La société de consommation naissante va se traduire par une culture jeune. Une musique, le rock n'roll, venue des USA avec Elvis Presley,


et des héros de cinéma comme Marlon Brando ou James Dean, qui incarnaient une révolte des jeunes contre l'univers des adultes,

se traduisent par une culture "Jeunes" que véhicule le magazine "Salut les copains". Johnny Halliday, Eddy Mitchell, Claude François dans la chanson,  vont électriser les foules juvéniles.

Cette culture jeune se caractérise par son insouciance et son hédonisme (= recherche du plaisir) au travers de la musique et de la fête.
Au cinéma, une Nouvelle Vague d'acteurs et de cinéastes, comme Jean-Paul Belmondo, insuffle un nouvel élan à un cinéma français un peu vieillot.

c°) Mai 68, une révolte libertaire.

# Des revendications politiques et libertaires.

Dans toutes les sociétés, ce sont souvent les intellectuels qui impulsent la contestation. L'ouvrier ou plus généralement les travailleurs, trop occupés par le travail et leur famille, n'ont pas le temps de penser à se révolter.
Or, depuis le début des années 60, on assiste à une massification de l'éducation et de plus en plus de jeunes poursuivent leurs études dans le supérieur.
La société change, une société des loisirs émerge, et les jeunes sont un peu à l'étroit dans la morale étriquée de leurs parents.
Les étudiants stigmatisent (=condamnent) la guerre des Etats-Unis contre le Viet-Nam et critiquent un autoritarisme dépassé, comme la séparation des filles et des garçons dans l'enseignement.

# La révolte étudiante.

Après des manifestations étudiantes qui avaient commencé à Nanterre le 22 mars, début mai, 400 étudiants occupent la Sorbonne. Des leaders de la contestation se font connaître comme Dany Cohn-Bendit.

cohn-bendit.JPG

Très rapidement, la situation s'envenime devant la riposte des autorités, et à partir du 10 mai, les étudiants prennent d'assaut le Quartier Latin, à Paris, et dressent des barricades.

Des slogans libertaires sont scandés, comme, "Il était interdit d'interdire".

mai-682.jpg
# La grève générale du 13 mai.

Les travailleurs, au début, en dehors de la révolte étudiante, vont la rejoindre, en décrétant la grève générale dès le 13 mai. La grève ne fait qu'enfler, les jours suivants et la situation devient alors révolutionnaire ! Le pouvoir vacille et le général de Gaulle disparaît pendant quelques heures, le 29 mai.

# Les accords de Grenelle.

Le 25 et 26 mai, pour terminer la grève générale, le gouvernement Pompidou négocie avec les syndicats les accords de Grenelle. Le SMIG est augmenté de 35 % et tous les autres salaires de 10 %.

# L'esprit 68.

Rétrospectivement, l'esprit 68 est avant tout une insurrection libertaire, d'une jeune génération plus éduquée, qui aspire à plus de liberté dans la vie de tous les jours, notamment la liberté sexuelle, remettant en cause la morale étriquée de leurs parents. Elle donnera lieu au mouvement hippie, dont le slogan "Peace and love" prendra le contre-pied de la société traditionnelle.
La confrontation entre l'esprit 68 et les habitants de la France profonde :

Partager cet article
Repost0
7 juin 2012 4 07 /06 /juin /2012 19:09

I. L'initiative des lois.

 

Elles peuvent être initiées par les députés qui siègent à l'Assemblée Nationale, on parlera alors de propositions de lois.

Elles peuvent être initiées aussi par le gouvernement, on parlera alors de projets de loi.

 

II. Le parcours de la proposition ou du projet de loi.

 

 

Elle est déjà examinée par une des 6 commissions de l'Assemblée Nationale qui désignera un rapporteur de la loi dont la fonction sera d'étudier la validité du texte et pourra l'amender (=le modifier). Lorsque le rapporteur a fini son travail, la proposition de loi repasse devant la Commission qui adopte le texte.

Le texte de loi passe alors devant les députés, à l'Assemblée Nationale qui vont voter la loi.

Puis, la loi passe par le Sénat qui va étudier, amender et voter la loi.

Après le Sénat, la loi revient à l'Assemblée Nationale qui examine les articles qui ont été amendés par le Sénat.

La proposition de loi est adoptée lorsqu'elle est votée dans les mêmes termes par les deux assemblées. En cas de désaccord persistant entre les deux assemblées, le gouvernement peut donner la priorité à l'Assemblée Nationale.

Le texte est alors promulguée dans les 15 jours par le Président de la République. Ce dernier peut demander un nouvel examen de la loi et le Conseil Constitutionnel juge de la conformité de la loi à la Constitution.

La loi promulguée entre en vigueur lorsqu'elle est publiée au Journal Officiel.

 

Un QUIZZ pour tester vos connaissances.

 

 

Partager cet article
Repost0
7 juin 2012 4 07 /06 /juin /2012 18:02

I. La Constitution Française.

 

C'est un texte juridique fondamental qui régit les rapports entre le pouvoir exécutif ( le président de la République), le pouvoir législatif (l'Assemblée Nationale qui vote les lois) et le pouvoir judiciaire. La Constitution qui régit notre Veme République, a été votée en 1958.

 

II. Les pouvoirs.

 

Le pouvoir exécutif qui s'incarne dans le président de la République met en oeuvre les lois votées par le Parlement (= assemblée nationale + Sénat). Le président est élu au suffrage universel direct par les citoyens français de + de 18 ans pour 5 ans. Le quinquennat a remplacé le septennat sous la présidence de Jacques Chirac.

Le pouvoir législatif est le pouvoir de voter les lois, qui est détenu par les députés, qui siègent à l'Assemblée Nationale et sont élus lors des élections législatives, tous les 5 ans. Il est aussi détenu par les sénateurs qui sont élus par des grands électeurs, c'est à dire les députés, les conseillers régionaux, les conseillers généraux et les conseillers municipaux.

Le pouvoir judiciaire est le pouvoir de contrôler la légalité des lois, il s'incarne dans le Conseil Constitutionnel, composé de 9 sages, qui décident si les lois votées n'enfreignent pas la Constitution Française. Une loi votée par le Parlement peut donc être invalidée par le Conseil Constitutionnel. Le Conseil d'Etat, est l'échelon suprême de la juridiction administrative qui juge les recours des citoyens contre les autorités publiques.

 

III. Le pouvoir du Président de la République.

 

Le président de la République est élu au suffrage universel direct (= par tous les citoyens), depuis 1962, pour 5 ans, depuis 2000 (7 ans de 1962 à 2000).

Il nomme le premier-ministre, chef du gouvernement, qui avec ses ministres, appliqueront la politique décidée par le Président.

Il peut dissoudre l'Assemblée Nationale.

Il nomme les Préfets, les Ambassadeurs, les Recteurs, les directeurs des administrations centrales.

Il est le chef de la diplomatie française et représente la France à l'étranger.

Il est le chef des Armées et dispose du code pour engager des frappes nucléaires.

Il a le droit d'en appeler directement au peuple en organisant un référendum (Le dernier fut celui sur le Traité Constitutionnel Européen ou TCE, repoussé par les français en 2005).

Il dispose du droit de grâce.

 

Un QUIZZ pour tester vos connaissances.

Partager cet article
Repost0
20 mai 2012 7 20 /05 /mai /2012 12:25

Plan Synthétique (suivra, pour les plus courageux, le plan détaillé)  :

 

I. Vers une République laïque (= un régime politique sans religion officielle. L'Etat et la Religion sont séparés).

 

1°) L'action des Républicains.

 

Les républicains sont des hommes politiques qui sont pour un régime parlementaire, avec des députés élus par le peuple au suffrage universel et une séparation des pouvoirs. Il s'oppose à la monarchie, qui est le pouvoir d'un roi sur son peuple, sans élection.

 

a°) Le contentieux (=la divergence, la différence, l'opposition) entre les républicains et l'Eglise.

 

Lors de la Révolution française, en 1789,  le clergé (=les prêtres, curés, evêques et tous les gens d'Eglise) s'était opposé à la République et à ses principes. Pour les religieux, le pouvoir ne peut pas venir du peuple, comme chez les républicains, mais de Dieu. Les républicains devinrent donc anticléricaux (= contre le clergé de l'Eglise).

 

b°) Jules Ferry et la création de l'Ecole laïque, gratuite, pour tous.

 

En 1882, sous l'action de Jules Ferry, l'école devient laïque, c'est à dire que ce ne sont plus les gens d'Eglise qui donneront des cours à l'école primaire, mais des instituteurs républicains payés par l'Etat, surnommés les "hussards noirs" de la République.

 

c°) 1905, la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat.

 

Il n'y a plus de religion officielle en France, et les citoyens peuvent croire en n'importe quel Dieu. Mais la foi doit rester dans la sphère privée.

 

2°) La République et les religions depuis 1905.

 

a°) La laïcité, principe de toutes les républiques françaises.

 

Les constitutions de la  IVeme République (1946-1958) et de la Veme République (1958 à aujourd'hui) ont réaffirmé l'importance du principe laïque.

 

 

b°) Les nouvelles menaces contre la laïcité.

 

La laïcité n'est pas une chose acquise et certaines religions veulent remettre en cause ce principe républicain.

En 2004, le gouvernement a voté une loi contre les signes religieux ostensibles (= très voyants, comme le foulard islamique, la croix chrétienne en collier ou la kippa) à l'école.

En 2011, une loi interdit toute les tenues vestimentaires cachant entièrement le visage dans l'espace public. Elle était surtout destinée à combattre les traditions vestimentaires comme la burqa ou le niqab, qui couvrent complètement le corps de la femme et qui relèvent d'une dérive sectaire qui n'a rien à voir avec le vrai islam.

 

 

Plan Détaillé:

 

I. Vers une République laïque.

 

1°) L'action des Républicains.

 

a°) Le contentieux entre les républicains et l'Eglise.

 

Depuis la Révolution Française, en juillet 1789, l'Eglise catholique s'est opposée à la République, attachée, qu'elle était, à l'ordre d'Ancien Régime qui lui octroyait beaucoup de privilèges. De plus, la République a toujours voulu émanciper (=libérer) les citoyens de la tutelle de l'Eglise, considérée comme obscurantiste (= arriérée) et favorable à la monarchie. L'anticléricalisme était donc la devise des republicains qui n'acceptait pas l'influence du clergé catholique sur la société et l'Etat.

Il faudra attendre 1892, pour que le pape Léon XIII, incite les catholiques français à se rallier à la République.


b°) Léon Gambetta et le programme de Belleville.

 

Dès 1869, Léon Gambetta qui se présente aux législatives,

 

LeonGambetta.jpg

 

 

à Belleville, dans la capitale, présente, dans son programme, des mesures énergiques comme la séparation de l'Eglise et de l'Etat, la liberté de la presse et  l'impôt sur le revenu. La chute du 2nd Empire et de Napoléon III, après la défaite contre la Prusse, en 1870, et la proclamation de la République, la IIIeme,  le 4 septembre 1870, va donner de nouveaux espoirs pour évoluer vers un état laïque.

Il est à noter que la République naissante, naturalisera les juifs d'Algérie, en octobre 1870, par le biais du décret Crémieux.

 

c°) La création d'une école laïque: l'action décisive de Jules Ferry.

 

L'alphabétisation du peuple est un enjeu fondamental, pour un Etat moderne et les républicains veulent soustraire les jeunes français à l'influence de l'Eglise catholiquePour propager les idées et les valeurs républicaines, il faut, nécessairement, rendre l'école publique et laïque, c'est à dire dégagée de l'influence des religieux.

 

eglise-republique.JPG


(Couverture du livre La République et l'Eglise de Jacqueline Lalouette, Michel Dixmier et Didier Pasamonik, édition de la Martinière).

 

Jules Ferry, Président du Conseil,

 

Jules-ferry-barbe-barbu.jpg

(Source: wikipedia)

 

fera voter la gratuité de l'enseignement primaire, en 1881, puis, ministre de l'Instruction Publique, en 1882, il laïcisera l'enseignement, arrachant le contrôle de l'école aux religieux. Les congrégations religieuses seront interdites d'enseignement, en 1904.

 

2°) La loi de 1905 consacre la séparation de l'Eglise et de l'Etat.

 

a°) La politique anticléricale d'Emile Combes.

 

En 1902, Emile Combes, un républicain radical, est nommé Président du Conseil.

 

502px-Emile_Combes.jpg

 

Il va mener une politique anticléricale, en interdisant d'enseignement les congrégations religieuses, en 1904, ce qui entraînera la rupture des relations diplomatiques avec le Vatican.

Malgré la démission de Combes, la politique anticléricale des républicains continuera, et la loi sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat, garantissant le libre exercice des cultes, sera promulguée le 9 décembre 1905.

Officiellement, il n'y a donc plus de religion officielle en France, et chaque citoyen est libre de croire en un Dieu, mais l'exercice de sa foi se fera dans le domaine privé.

 

b°) Le triomphe de la raison.

 

La loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat est le point culminant d'une évolution qui avait commencé dès la Renaissance, au 14eme siècle, où, redécouvrant l'héritage antique, les artistes et intellectuels avaient commencé à séculariser ( = soustraire le réel de l'influence religieuse) le monde, à percevoir le réel non pas au travers du prisme de la religion, mais en utilisant uniquement sa raison.

En 1434, le peintre flamand, Jan van Eyck, peignait les époux Arnolfini de manière "réaliste", sans aucune référence biblique,

 

438px-Van_Eyck_-_Arnolfini_Portrait.jpg

(source:wikipedia)

 

 

ni anges ou autres créatures divines !

Ce tableau, indiquait déjà la sécularisation des esprits, qui se poursuivra avec des hommes de science, comme Galilée, se renforcera avec les philosophes des Lumières, et se traduira, sous l'influence des républicains par la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat.

 

II.La République et les religions depuis 1905.

 

1°) Le renforcement de la laïcité.


La laïcité à la française s'est renforcée, devenant une partie de l'identité française.

Les constitutions de la IVeme et Veme République ont réaffirmé avec force le principe de laïcité qui guide notre République.

Les tensions se sont cristallisées autour de l'enseignement puisque, en France, l'enseignement public laïque scolarise 4/5 des élèves, alors que le cinquième restant est dans l'enseignement privé catholique.

En 1984, le président socialiste François Mitterrand avait rallumé la guerre scolaire en voulant créer un grand service de l'éducation public et laïc. Mais devant les manifestations monstres de l'enseignement privé, le président retira le projet.

 

 

 

 

 

2°) Les nouvelles menaces contre la laïcité.

 

La laïcité doit toujours être réaffirmée, surtout devant l'action de mouvements religieux qui veulent la remettre en cause.

Depuis 40 ans, une immigration d'origine arabo-musulmane a fait de l'islam la deuxième religion de France, avec 5 millions de fidèles potentiels.

Cette nouvelle communauté religieuse vit sa foi avec ferveur dans une société française depuis longtemps sécularisée. Ce "dynamisme" religieux, phénomène nouveau, peut poser des problèmes à l'état français. En effet, l'islam n'ayant pas de clergé officiel, de multiples mouvements se disant "islamistes" existent. Et certains d'entre eux vivent leur foi dans une radicalité incompatible avec les principes républicains.

En 2004, une loi interdit le port de signes religieux ostensibles (=très voyant) dans les écoles publiques, quelque soit la religion.

En 2011, une loi interdit toutes les tenues destinées à dissimuler le visage. Cette loi vise le port de la burqa et du niqab, deux vêtements portées par des extrêmistes religieux musulmans.

 

burqa-niqab.jpg

 

Si le port de ces vêtements concerne très peu de femmes, il n'en reste pas moins que la couverture complète du corps et du visage, pose un problème de sécurité publique et à un caractère discriminatoire envers les femmes. Car si certaines ont choisi de le porter, d'autres, sont victimes de pression de la part de leur entourage.

Il faut se garder de stigmatiser (= condamner) l'islam en général, car ces phénomènes radicaux, très limités, ne concernent que des mouvances islamistes radicales (=salafistes) ultra-minoritaires, qui n'ont rien à voir avec la pratique religieuse paisible de la grande majorité des musulmans français, qui condamnent d'ailleurs ces dérives sectaires !

 

Conclusion :

 

Ici, paradoxalement c'est la laïcité qui pose des problèmes. En effet, devant une communauté musulmane désormais nombreuse, l'Etat français se trouve démuni face à la faiblesse des lieux de culte musulmans (les mosquées), trop peu nombreuses pour contenter les citoyens français qui veulent vivre, de manière décente, leur foi islamique.

De même, l'islam en France, même si le Conseil Français du Culte Musulman a été crée en 2003, est trop peu organisée, laissant la porte ouverte à des prédicateurs étrangers financés par des états du Golfe, propageant un islam salafiste (=extrêmiste) peu en phase avec les lois de la République et la société française.

Aussi, il est urgent de fonder un Islam de France, avec des imams formés dans des écoles religieuses françaises qui respecteront les principes républicains, tout en donnant un coup de pouce pour créer des lieux de culte décents, qui permettront de sortir l'islam "des caves" !

 

Testez vos connaissance en répondant à ce QUIZZ.

 


 

 

 

 

 

 

 


Partager cet article
Repost0
9 avril 2012 1 09 /04 /avril /2012 10:12

I. La conquête des droits civils et le combat pour l'égalité.

 

a°)  Le combat pour les droits civils.

 

Au début du 20eme siècle, les femmes sont considérées presque comme des personnes mineures, n'ayant pas le droite de vote.

Mais la première guerre mondiale, qui mobilisera les femmes à l'arrière, dans les industries, pour pallier à l'absence des hommes, et l'exemple de certaines d'entre-elles, comme Marie Curie, première femme prix Nobel de physique, en 1903,

 

marie-curie-nobel.png

(Source: Wikipedia)

 

vont mobiliser la gente féminine pour changer ce statut inique (=injuste).

Des femmes s'organisent pour acquérir ce droit de vote, ce sera le mouvement des "suffragettes", qui manifestera pour le droit de vote pour les femmes.

Le gouvernement du Front Populaire, en juin 1936,  présidé par le socialiste Léon Blum, comprendra, pour la première fois, des femmes.

La seconde guerre mondiale, et la participation des femmes dans la Résistance à l'occupant allemand, comme Lucie Aubrac, ou dans les Forces Françaises Libres, comme Joséphine Baker, vont enfin accélérer la reconnaissance des femmes. Et, en 1944, le gouvernement provisoire de la République Française, dirigé par le général De Gaulle donne le droit de vote aux femmes.

 

b°) Le combat pour l'égalité.

 

Mais le droite de vote, si il est nécessaire, n'est pas suffisant. En effet, très peu de femmes sont élus dans les assemblées françaises et sont quasiment absentes du Parlement. La gestion du pays reste donc l'apanage des hommes.

Simone de Beauvoir, une philosophe française, compagne de Jean-Paul Sartre, va, dans un livre qui fera date, "Le deuxième sexe" (1949), inciter les femmes à prendre leur destin en main, critiquant autant ce monde de phallocrates (=domination des hommes) que la soumission des femmes à cet ordre masculin ou machiste.

Elle sera à l'origine du mouvement féministe qui oeuvrera à faire reconnaître le droit des femmes, notamment concernant la contraception (Loi Neuwirth, 1967, sur l'autorisation de la pilule contraceptive) et l'Interception Volontaire de Grossesse ou IVG, adoptée par l'Assemblée Nationale en 1974 sous l'action de Simone Veil.

 

simone-veil.jpg

                            (Simone Veil à l'Assemblée Nationale). 

 

En 2000, une loi sur la parité hommes/femmes pour les candidatures aux élections est votée par le Parlement.

Il n'en reste pas moins qu'il y a trop peu de femmes élues par rapport aux hommes, et qu'il y a encore beaucoup de chemin à parcourir pour changer les mentalités.

 

II.Les femmes dans la vie quotidienne.

 

a°) De la maison à l'usine.

 

La femme fut, jusqu'aux années 70, considérée avant tout comme une mère s'occupant des tâches ménagères alors que les hommes allaient travailler.

 

femme-au-foyer.jpg

Mais progressivement les femmes sont sorties de la maison pour aller travailler à l'usine, main d'oeuvre bon marché, puis dans les bureaux, qui se multipliaient avec l'émergence d'une société de services.

Aujourd'hui, le taux d'activité des femmes est important, et des métiers, auparavant réservés aux hommes s'ouvrent aux femmes, comme dans l'armée, la police ou dans le bâtiment. L'apparition de appareils électroménagers (machine à laver, aspirateur etc ...) a contribué, aussi, à libérer la femme de certains travaux domestiques laborieux, comme la lessive.

 

moulinex-libere-la-femme.jpg

(Moulinex, marque française d'appareils électroménagers)

 

De même, les produits de l'industrie agro-alimentaires, comme les boîtes de conserves ou les surgelés ont libéré la femme des tâches cuisinières.

 

Malgré tout, les salaires des femmes restent en moyenne de 30 à 40 % inférieur aux hommes.

 

b°) De la maison à l'école.

 

Cantonnée aux tâches ménagères et à l'éducation des enfants, les femmes sont longtemps restées loin des écoles. Malgré quelques exceptions comme la physicienne Marie Curie, les femmes arrêtaient leurs études à la fin du primaire.

Jusqu'en 1960, l'accès à l'université leur était limité. Depuis lors, les femmes ont droit à suivre les mêmes au cours que les hommes, et ça marche plutôt bien, puisqu'en 2011, 68 % des filles eurent leur Bac contre 58 % aux garçons.

 

Un petit QUIZZ pour tester vos connaissances.


 


 


Partager cet article
Repost0
16 mars 2012 5 16 /03 /mars /2012 16:09

Plan synthétique:

 

I.  De Gaulle le refus de la défaite:

 

a°) Appel du 18 juin 1940, de Londres, pour continuer la guerre. Pétain signera l'armistice le 22 juin 1940, aux conditions très dures (France coupée en 2) des allemands.

 

b°) L'espoir vient d'Afrique, avec le ralliement à De Gaulle, du Tchad, du Gabon et du Cameroun, en août 1940, qui donne à la France Libre, un territoire et une certaine légitimité. Car à cette époque, les Forces Françaises Libres (FFL) n'ont que 7 000 volontaires, chiffre très faibles.

 

c°) Les premières victoires militaires. Le général Leclerc, à la tête d'une troupe de FFL, prendra le fort de Koufra aux italiens, en Libye, en mars 1941.

Plus tard, en 1943, après le débarquement en Sicile des forces alliées, un corps expéditionnaire français en Italie participera, aux côtés des alliés, à la lutte contre les allemands. Et la 2eme Division Blindée de Leclerc libèrera Paris, en août 1944.

 

Conclusion: l'action de De Gaulle permettra à la France d'être dans le camp des vainqueurs, après la défaite allemande et le pays sera encore considéré comme une grande puissance malgré sa défaite humiliante de juin 1940.

 

II.La Résistance intérieure.

 

a°) Des débuts difficiles, car le Maréchal Pétain est très respecté par les français et ces derniers croient en lui pour protéger la France de l'occupant allemand.

 

b°) L'entrée des communistes en résistance, en juin 1941. Hitler, rompt le pacte germano-soviétique et attaqua l'URSS, le 22 juin 1941, ce qui provoque l'entrée en résistance des communistes français.

 

c°) L'unification de la Résistance intérieure. Jean Moulin, l'envoyé du général De Gaulle, va unifier la résistance française alors divisée. L'action de Moulin débouchera sur la constitution du Conseil National de la Résistance (CNR), qui s'opposera au gouvernement de Vichy en 1943.

 

d°) Le Service de Travail Obligatoire (STO) et l'explosion des maquis. Les jeunes français ne veulent pas partir en Allemagne pour travailler et rejoignent massivement les maquis, à partir de 1943.

 

e°) La résistance intérieure organise l'insurrection de Paris, en août 1944, qui sera un succès grâce à l'intervention finale de la 2eme Division Blindée du général Leclerc. A Paris, résistance intérieure et Forces Françaises Libres se rejoindront dans la capitale. Tout un symbole.

 

Plan détaillé:

 

I.De Gaulle, le refus de la défaite.

 

a°) L'appel du 18 juin 1940.

 

Le 10 mai 1940, les allemands attaquent dans les Ardennes, avec leurs divisions blindées, soutenues par leur aviation, et submergent les défenses françaises. La "guerre éclair" ou Blitzkrieg, conjuguaison du char et de l'avion, avait vaincu l'immobile armée française, qui n'avait pas voulu se réformer, malgré les prévisions d'un De Gaulle, qui dans son livre, "Vers l'armée de métier", en 1934, avait prévu le rôle prééminent du char et des divisions blindées, dans la guerre moderne.

Le nouveau gouvernement Pétain, défaitiste, veut signer un Armistice (= arrêt des combats) avec l'ennemi, ce qui sera fait le 22 juin 1940, livrant une moitié de la France aux allemands,

 

zone libre

 

et laissant 1,6 millions de prisonniers français dans le Reich.

Le général De Gaulle,

 

de-gaulle.jpg

 

quelques jours avant, sentant que ce gouvernement ne voulait plus combattre, s'était exilé à Londres, où le Premier Ministre, Winston Churchill, lui fit bon accueil. Le 18 juin 1940, à la Radio anglaise, le général lance son célèbre appel,

 

appel-juin-gaulle.jpg

 

qui incitait les français à le rejoindre, à Londres, pour continuer le combat contre les allemands.

 

b°) Le ralliement des colonies africaines.

 

Peu de français entendront cet appel, à la radio, et le général de Gaulle se retrouvera bien seul, à Londres, avec seulement un peu plus de 7 000 volontaires. Des 123 000 soldats français évacués en Grande-Bretagne, de la poche de Dunkerque, presque tous décideront de rentrer en France et d'ignorer De Gaulle.

Mais en Afrique Equatoriale Française (AEF), des colonies, dont le Tchad, le Gabon et le Cameroun, vont se rallier à la résistance gaulliste, par le biais du gouverneur du Tchad, Felix Eboué. Ce ralliement de certaines colonies africaines, va donner un territoire aux Forces Françaises Libres, dont le symbole sera la Croix de Lorraine.

 

croix-de-lorraine.png

 

D'autres colonies, moins importantes, vont aussi rejoindre les FFL, comme les Nouvelles-Hébrides ou la Nouvelle-Caléonie.

 

c°) L'échec face à Dakar.

 

Mais De Gaulle va connaître un cinglant échec, face à Dakar, capitale de la colonie du Sénégal. En effet, les 23 et 25 septembre 1940, des forces anglo-gaullistes essayèrent de débarquer à Dakar, tenu par les forces vichystes. Le gouverneur Boisson, refusa de se rallier à De Gaulle et repoussa le débarquement ! Cette défaite militaire démontra que le général français ne faisait pas encore l'unanimité parmi les militaires de son pays.

 

d°) Le retour des victoires militaires.

 

Si les Forces Françaises Libres ne sont pas nombreuses, il n'en reste pas moins que le général De Gaulle tient à ce que des Français Libres combattent aux côtés des alliés. Une troupe gaulliste, menée par le général Leclerc, apportera une première victoire contre les italiens, dans le désert de Libye, à Koufra, début mars 1941.

 

leclerc-koufra.jpg


Les Forces Françaises Libres vont aussi participer, avec des unités anglaises, à la reconquête de la Syrie,tenue par des forces vichystes.

Toujours en Afrique, cet été 1942, la 1re Brigade Française Libre s'illustrera en Libye, en tenant tête à l'Afrika Korps, de Rommel, puis participera aux deux batailles d'El Alamein, qui seront des grandes défaites pour les allemands.

Enfin, avec le débarquement allié en Afrique du Nord, en novembre 1942, les Français Libres pourront recréer de grandes unités militaires comme le Corps Expéditionnaire Français en Italie, qui s'illustrera en prenant le Monte Cassino et la 2eme Division Blindée, qui libérera Paris.

 

2-db-paris.jpg

 

II.La Résistance intérieure.

 

a°) Des débuts difficiles.

 

L'armistice du 22 juin 1940 ayant été décidé par un homme très populaire, le Maréchal Pétain, la grande majorité de la population française accepta la défaite sous couvert de l'aura du Maréchal. Certains, très isolés, décidèrent de résister, comme Henri Frenay et son mouvement Combat, premier mouvement de la résistance intérieure, créé dès l'été 1940. Au début, ils se contentent de distribuer des tracts et de faire quelques actes de sabotage.

 

b°) L'invasion de l'URSS, l'entrée en résistance des communistes.

 

Le pacte germano-soviétique d'août 1939, qui fit d'Hitler et de Staline des alliés, anesthésia le Parti Communiste Français, qui attendit l'invasion de l'URSS par les nazis, le 22 juin 1941, pour entrer en résistance contre l'occupant allemand. Et dès le 23 août 1941, Pierre Georges, le futur colonel Fabien, militant communiste, tue un soldat allemand, sur le quai du métro Barbès, à Paris.

 

c°) Jean Moulin et l'unification de la Résistance.

 

Le général de Gaulle, à Londres, a besoin d'unifier la résistance en France, pour que celle-ci le reconnaisse comme chef légitime de la France Libre. Il envoie alors Jean Moulin,

 

jean-moulin.jpg

 

dans l'hexagone, pour fédérer les mouvements de résistance sous l'autorité du général. En Mai 1943, il crée le Conseil National de la Résistance, dont il prend la tête, réunissant toutes les organisations résistantes françaises. Il sera arrêté peu après par la Gestapo, et il mourra des suites des mauvais traitements qu'il subira de la part de ses tortionnaires allemands.

 

d°) Le STO et le développement des maquis.

 

En 1943, Pierre Laval, chef du gouvernement de Vichy, introduit le Service du Travail Obligatoire, en Allemagne, pour les jeunes français, obligés de partir travailler dans le Reich.

 

sto

 

Cette mesure provoque un départ massif des jeunes vers les maquis, pour éviter de partir pour l'Allemagne.

Dans les zones montagneuses, comme dans les Alpes, des maquis importants, comme celui des Glières ou du Vercors, mèneront des attaques contre les convois allemands et seront durement réprimés par ces derniers, en 1944, qui lanceront de véritables offensives militaires contre ces maquisards.

 

e°) Les cheminots français dans la Résistance.

 

Certaines professions, dans des secteurs stratégiques, se sont particulièrement illustrés par des actes de résistance. Ce fut le cas des cheminots, qui multiplièrent les actes de sabotage des voies ferrées, pour gêner les déplacements de l'occupant allemand.

 

f°) Le rôle des résistants dans le débarquement en Normandie.

 

Alors que les alliés anglo-saxons préparaient le débarquement en Normandie, pour le 6 juin 1944, prélude à la libération de la France, les résistants français vont être utilisés pour le renseignement et pour saboter les lignes téléphoniques, les ponts, les voies ferrées, pour gêner la contre-offensive allemande, après le débarquement. René Clément a narré cette résistance dans La Bataille du Rail, un documentaire filmé, en 1946.

 

bataille-du-rail.jpg

 

g°) Paris brûle-t-il ?

 


Le 19 août 1944, la résistance parisienne organise une insurrection contre l'occupant allemand, sous le commandement d'Henri Rol-Tanguy , un communiste et de  Jacques Chaban-Delmas, un gaulliste. Les résistants français tiendront durant une semaine, contre l'armée allemande cantonnée à Paris, avant d'être secourue par la 2eme Division Blindée du général Leclerc. Hitler avait donné l'ordre de détruire la capitale française, mais le général allemand von Choltitz, commandant des forces allemandes à Paris, refusa d'exécuter cet ordre !  

Paris fut donc libéré le 25 août 1944.

 

paris-brule.jpg

 

UN QUIZZ pour tester vos connaissances.

 

 

 

 

 


Partager cet article
Repost0
16 mars 2012 5 16 /03 /mars /2012 12:49

Bibliographie:

 

- Histoire de Vichy de Jean-Paul Cointet, Perrin/Tempus, 2003.

 

 


 

 

Plan Synthétique :

 

I. Naissance du régime de Vichy.

 

a°) Le régime de la défaite. La France perd la Bataille de France contre les allemands et Pétain signe l'Armistice (=arrêt des combats), aux conditions allemandes (France coupée en 2), le 22 juin 1940.

 

b°) La fin de la IIIeme République et le début de la dictature .

 

Le 10 juillet 1940, le Parlement français donne tous les pouvoirs au Maréchal Pétain. C'est la fin de la République et le début de la dictature personnelle de Pétain.

 

c°) Travail, Famille, Patrie.

 

Nouveau slogan du régime qui accuse les communistes, les républicains, les juifs et les étrangers d'être la cause du malheur de la France. Les libertés sont suspendues et les opposants au régime sont mis en prison.

 

II. La politique de collaboration avec l'Allemagne.

 

a°) Loi vichyste anti-juive du 3 octobre 1940.

 

76 000 juifs seront déportés vers l' Allemagne dont ceux du camp des Milles et ceux arrêtés lors de la rafle du Vélodrome d'Hiver (Vel d'Hiv) en 1942.

 

b°) La rencontre Pétain-Hitler à Montoire.

 

Le 22 octobre 1940, les deux chefs d'état se rencontrent à Montoire, pour décider d'une politique de collaboration.

 

c°) La collaboration industrielle et économique.

 

Dès la mi-1942, Pierre Laval crée le Service de Travail Obligatoire (STO) qui oblige les jeunes français à aller travailler en Allemagne.

Les entreprises françaises se mettent au service des allemands, comme Renault, qui livra des camions et des automobiles à l'armée allemande.

 

d°) La collaboration militaire.

 

Si la France vichyste n'est jamais entrée en guerre au côté des nazis, lors de l'attaque de l'URSS par les nazis, le 22 juin 1941, une Légion des Volontaires Français contre le Bolchevisme (LVF) est créée pour aller combattre, avec les allemands, sur le front russe.

 

Plan Détaillé:

 

I°) Naissance du régime de Vichy.

 

a°) La défaite militaire contre l'Allemagne nazie et l'Armistice du 22 juin 1940.

 

Le 1er septembre 1939, l'Allemagne envahissait la Pologne, ce qui déclenchait la 2nde guerre mondiale, puisque la France et l'Angleterre, alliées aux polonais, déclaraient alors la guerre à Hitler.

Pendant plusieurs mois, les deux armées se firent face, sans bouger, ce sera la "Drôle de guerre".

Le 10 mai 1940, les divisions blindées allemandes, aidées par les bombardiers Stukas, concentrées dans les Ardennes, attaquent et transpercent les lignes françaises. Les deux armées avaient le même nombre de chars, environ 3 000, et les chars français étaient même meilleurs que leurs homologues allemands. Mais l'armée française a saupoudré ses chars dans toutes les unités, n'ayant que 3 divisions blindées, alors que l'armée allemande, elle, les a concrentrés dans 10 divisions Panzer, lors de la Bataille de France.

La concentration des chars et des avions, caractéristique de la "guerre éclair" ou Blitzkrieg, a réhabilité le mouvement et a permis de battre en 4 semaines, une armée française totalement dépassée !

 

Devant la débâcle française, le président Lebrun, fait appel au Maréchal Pétain, le vainqueur de Verdun, pour faire taire les armes et sauver ce qui peut l'être. Alors qu'un certain Général de Gaulle s'exile à Londres, pour continuer le combat

Le 22 juin 1940, l'armistice est signé, la France sera divisée en deux zones, une zone occupée et une zone libre.

 

zone-libre.JPG

 

Son armée sera réduite à 100 000 hommes, ne permettant aucune revanche, et 1,6 millions de prisonniers français seront retenus en Allemagne, sans compter une indemnité journalière de 500 millions de francs, que le Trésor français devra s'acquitter pour payer les troupes allemandes d'occupation.

 

b°) Le régime de Vichy, le 10 juillet 1940.

 

Le 10 juillet 1940, le Parlement français vote les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain, qui dissout la République et inaugure une dictature personnelle. 

 

marechal_petain.jpg


Pétain, qui est populaire auprès des français, va inaugurer sa Révolution Nationale, qui s'articula autour du slogan:

"Travail, Famille, Patrie".

 

travail-famille-patrie.jpg

 

Pétain va accuser les étrangers, les communistes, les juifs, le libéralisme et même le pastis (sic), de tous les maux et va oeuvrer au "redressement national" en restreignant les libertés, en interdisant les syndicats, en muselant la presse et  en s'attaquant aux juifs.

 

II. La politique de collaboration.

 

Elle va être symbolisée par la rencontre entre Pétain et le Führer, Adolf Hitler, à Montoire, le 24 octobre 1940.

 

montoire.jpg

 

a°) La politique antijuive.

 

Le 3 octobre 1940, alors que les allemands nous n'ont rien demandé, le régime de Vichy décrète un Statut des Juifs, qui interdit aux personnes de confessions juives, d'exercer certaines professions et qui prévoit l'internement des juifs étrangers.

Il sera complété par un autre statut, le 2 juin 1941.

Le 16 et 17 juillet 1942, le gouvernement de Vichy mettra à disposition des allemands, la police française, pour effectuer une opération d'arrestation des personnes de confession juive, lors de la rafle du Vel d'Hiv.

En tout, 76 000 juifs seront arrêtés en France pour être déportés et gazés dans les camps d'extermination nazis, dont celui d'Auschwitz. A ce titre, le gouvernement de Vichy a apporté sa macabre pierre au génocide du peuple juif.

 

b°) La collaboration économique et industrielle.

 

Le Reich étant impliqué dans une guerre continentale, en Russie, depuis le 22 juin 1941, l'industrie française va participer à l'effort de guerre nazi.

Des industriels comme Louis Renault, vont produire des camions et des voitures pour la Wehrmacht (=armée de terre allemande), ce qui vaudra à l'industriel une arrestation pour faits de collaboration, et la nationalisation-sanction de son entreprise, après la guerre.

Mais beaucoup d'entreprises françaises travaillèrent à l'effort de guerre allemand dans le cadre des accords Speer-Bichelonne, en 1943, et la main-d'oeuvre française fut massivement mobilisée, dans le cadre du Service du Travail Obligatoire (STO), pour aller alimenter l'industrie de guerre allemande.

 

sto.jpeg

 

c°) La collaboration militaire.

 

Le régime de Vichy n'est jamais entré en guerre aux côtés de l'Allemagne, car le Maréchal Pétain ne le souhaitait pas, et Hitler non plus.

Il n'en reste pas moins que lors de l'attaque allemande contre l'URSS, le 22 juin 1941, dans le cadre de l'opération Barbarossa, les ultra-collaborateurs parisiens, dont Jacques Doriot, vont créer une Légion des Volontaires Français contre le Bolchevisme (LVF), unité qui sera, par la suite, adoubée (= acceptée) par Vichy, et qui alla combattre auprès des allemands sur le Front Russe.

 

lvf-doriot.jpg

 

De même, à partir de janvier 1943, le gouvernement de Vichy créa une organisation paramilitaire, la Milice, chargée de lutter, avec les allemands, contre la résistance, se livrant à la torture et à des exécutions sommaires.

 

Répondez à ce QUIZZ pour tester vos connaissances.

 

Le culte de la personnalité, honorant le Marécha Pétain, s'exerçait même dans la chanson populaire, avec Maréchal, nous voilà !

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
4 janvier 2012 3 04 /01 /janvier /2012 10:21

Programme de Première en Histoire-Géographie (à partir de la page 5 du document):

 

Histoire:

 

- Etre ouvrier en France (1830-1975).

- Le régime de Vichy et la collaboration.

- La résistance française.

- La France sous la Veme République de 1958 à 1970.

- Les femmes dans la société française de la Belle Epoque à nos jours.

- La République et le fait religieux depuis 1850.


 

 

Géographie :

 

Pôles et aires de puissance: la Californie.

La Mondialisation.

Etude d'un Pays Moins Avancée ou PMA. Le cas de l'Afghanistan.

Etude d'un Pays émergent: la Chine.

 

 

Education Civique:

 

La Constitution française.

L'élaboration d'une loi.

Partager cet article
Repost0